J'ai volé mon âme à un clown. |100%|

"Vous, votre vie, votre personnage..."
[list]"Votre petite histoire"

When Maurice meets Alice

Il était une fois, Maurice Thiéfaine, imprimeur. Et Alice Lacombe. Elle était belle comme un enfer, avec ses yeux bleus d'insomnie. Il était fort comme l'est un père, quand on le regarde petit. Mes parents. Deux jeunes gens frais, encore innocents. Ils s'étaient installés à Dole, petite commune Jurassienne. Ma ville natale, et aussi celle du père d'Arthur Rimbaud. Dans cet endroit que je trouverai à jamais magique, composés de rues que je connais par coeur, de batiments aux volets bleux et de souvenirs, naquirent avant moi, de l'amour de mes deux parents, dans l'ordre : René, Maurice junior, Colette, Chantal. J'étais donc, -et je suis toujours- le petit dernier d'une famille de cinq enfants. Le bébé, le bébé Hubert. Je grandis donc dans cette ville, au gré des saisons. Les étés chauds sous les pins, les hivers froids où l'odeur de la cancoillote flottait dans toutes les maisons...Jusqu'à sept ans, j'ai vécu heureux. J'étais ami avec Jean-Luc, avec qui on allait souvent se promener sur une colline, non loin du village. On ramassait des mures, on courait dans l'herbe...Tout celà, c'était mes années heureuses. Bien sur il y avait l'école, mais on rigolait bien, et malgré ma timidité maladive, qui ressemblait presque à de l'autisme, j'étais heureux. Et également malgré le fait que, dès la maternelle, j'avais fugué. Mais c'est un détail. Jusqu'au jour, où je suis rentré au CP. C'était chez les soeurs Ste Ursule. Je n'aimais pas Dieu, d'ailleurs je ne l'ai jamais aimé, et pour me venger de ce qu'il ma fait souffrir, je n'ai jamais cru en lui ni en son guignol de fils. En plus, de la fenêtre de la classe, je voyais les détenus de la prison d'en face. C'était triste. Trop triste pour un enfant sensible comme moi, qui ressentait tout si fort. Puis St Ursule n'a plus acceuilli que des filles (encore une logique stupide de séparation des sexes...). Alors, j'ai passé une année de CE1 de rêve avec une maitresse adorable à l'école Pasteur. Malheureusement, ce n'était pas fait pour durer. L'été d'avant mon CE2, j'ai été opéré d'une hernie. Et, malheureux petit garçon que j'étais, je ne pouvais faire le trajet jusqu'à mon école. J'ai donc été inscrit dans l'école Laïque de l'Arc. Ici commence l'enfer. Rejeté et humilié par tous, même les professeurs, uniquement parce que je sortais du privé. Je me suis alors enfermé dans un monde, mon monde à moi. Bien plus merveilleux que les déclinaisons latines et tout le reste...Et je ne plaignait jamais à mes parents, ni à mes frères et soeurs. Je restais enfermé dans mon mutisme. Mais evidemment, le monde réel existait toujours. J'étais en échec scolaire.
On voulait me réorienter. Sentant mon avenir m'échapper, j'ai proposé qu'on me mette en internat au petit Séminaire de Vaux. Première descente aux enfers par la face Nord.

Et ce soir je sais que Dieu est un fox à poils durs. Liberté, Liberté, Liberté...

Cet internat, c'était mon enfer. Mais surtout ma prison. Là bas, ce n'était pas la maison. La discipline était stricte, et mes camarades n'étaient pas forcément plus sympathiques. On me destinait alors au métier de prêtre, ce qui aurait comblé ma mère de joie. Et j'aurai tout donné pour voir ne serais-ce qu'une étoile dans ses yeux...Alors j'y allais, le coeur en vrac, l'esprit torturé. Pendant ces quatres ans, j'ai bouffé le froid, les horaires durs, le latin, le grec, les interrogations sur Dieu et le reste...
Puis j'ai découvert le yéyé. La musique, pour moi c'était génial. J'aimais Johnny, John Lennon, Claude Francois...J'écrivais des chansons, je recopiais soigneusement les leurs...Je m'inventais des CD...J'apprenais en parallèle l'harmonium, le solfège, et le chant grégorien. J'étais Soprano, et j'aimais chanter.

Je ne chante pas pour passer le temps, mais pour me rendre intérêssant.

En 1965, j'ai eu ma relique, ma première guitare. Et j'ai fait partie de plusieurs groupes lycéens. Les Caïds, les Squelet's...C'était amusant, j'ai passé beaucoup de bons moments avec eux. Mais il était temps pour moi de grandir un peu. Pendant ma seconde, j'ai déclamé tout haut "La Bible, je l'ai au cul". On m'a alors dit "Tu ne reviens pas l'année prochaine". Qu'ais-je donc fait ensuite ? Je suis simplement revenu au lycée à Dole, et là, je me suis senti libre. J'ai commencé à m'intérêsser de près à Arthur Rimbaud et Paul Verlaine. Mais surtout Arthur Rimbaud. Ce voyou de poète, c'était mon idole, mon mentor imaginaire.
Et c'est ainsi, les mains dans les poches la têtes dans les nuages que je suis arrivé sur mes 20 ans, sans aucun projet professionel, à part celui de chanteur, ce truc qui me collait au corps et à l'esprit. Et j'écrivais, j'écrivais de toute mon âme. Pour tout raconter, tout ce qui grouillait dans mon esprit tortueux.
Quand on m'annonça que j'étais dispensé de service militaire, je partis pour la capitale, guitare en bandoulière, clope au bec, Arthur Rimbaud dans la tête, pour tout conquérir.

Chuis un vieux désespoir de la chanson française...

Enchainant, petits concerts, petits contrats, petits amours, petites histoires, je passe ainsi plusieurs années, beaucoup d'années à vivre, ou survivre, un peu partout en France, en Suisse, en Belgique...Puis ma carrière commença à se stabiliser. Je vous passe les détails de cette très longue suite d'évènements, et je commence à vous parler de Francine, ma femme. Une femme merveilleuse sans qui je ne serais pas la moitié de ce que j'ai été à l'apogée de mon bonheur. Elle m'a donné et je lui ai donné deux garçons magnifiques : Hugo et Lucas. Le bonheur des bonheurs des enfants. A coté de ça, avoir rempli Bercy, c'est rien, je vous l'assure. Eh oui, surtout à vous, les deux gosses qui se font la gueguerre, là, les deux Allemands. Oui oui, vous avez bien compris, même que y en a un qu'a enceinte une du camp de l'autre ouais. Ah oui, j'ai failli vous parler de la dernière partie de ma vie, qui est sur le point de s'éteindre...

Nous étions fossoyeurs d'un monde à l'agonie...

Un jour, j'ai craché du sang, je suis tombé à genoux devant mon piano. Et là, j'ai senti que c'était la fin. Ma femme m'a emmené à l'hôpital. Et très vite, j'ai attiré sur moi le regard des médecins les plus "éminents" du monde. Et le verdict tomba : j'étais atteint du V-X666, nouveau virus qui me bouffait de l'intérieur. Etant très contagieux, j'étais condamné à passer le reste de ma vie dans une bulle. En voyant mes amis et ma famille à travers du verre. Je n'eus pas besoin ni envie de déprimer. Je me créais une coquille qui me rendit inexpressif.
Mais je ne savais pas que je n'allais rester que quelques heures dans cette prison...A peine un jour plus tard, on m'annonça que plus d'une centaine d'autres personnes avaient été contaminées par le virus, et qu'on allait tous nous déporter dans une ville. Lüneburg, en Allemagne. Je bougeai alors. De cellule à camion. Là, je les vis. Tous ces jeunes privés d'une vie. Oui, car eux aussi ils étaient malades et étaient désormais prisonniers du virus...J'étais désabusé. J'observai leur désespir. En discutant vaguement, je compris que le nombre impressionant de jeuens célébrités était du au fait que cette écatombe s'était déclarée au beau milieu d'un festival de musique. Pauvres enfants. Pauvres gosses...Et moi je sentais un truc à l'intérieur de moi commencer à ronger mes os.
Nous arrivâmes au bout de longues heures de désespoir dans ce camion qui ressemblait à ceux avec lesquels on emmène les bestiaux à l'abattoir...
Il s'arrêta, la porte s'ouvrit et tout le monde se précipita pour descendre. Je ne compris pas pourquoi. Je restai en retrait, et observai un môme brailler à un autre qu'il lui déclarai la guerre en gros. Aussitôt, ce fut la panique. Plusieurs personnes furent tuées, je crois. A partir de là, trois clans furent formés. Les Néanteurs (j'aime bien ce nom) le groupe de l'allemand-explosé-capillaire-grande perche-déprimé-dépravé-j'ai-des-problèmes-dans-ma-vie-et-j'ai-un-jumeau-poulpe. Les Passeurs, le groupe de l'arrogant-j'temmerde-je-suis-le descendant-de-César-j'ai-les-cheveux-de-deux-couleurs-différentes-j'ai-trois-tonnes-de-maquillage-je-te-méprise-sale-cafard-en-plus-j'aime-le-cinéma. Puis les Neutres, plus tard. Je ne voulais pas vraiment créer un clan, mais je voulais plutôt faire un assocation. Que les gens qui ne voulaient pas faire la guerre se sentent protégés et en sécurité. Nous sommes une petite communauté qui s'aide les uns les autres, à présent que nous avons été re-déportés sur cette île japonaise ou s'est réalisé ma prédiction "Alligators 427". Et que bientôt, le virus va finir de bouffer mes os, va s'attaquer à mes organes, et je vais mourir. Mais je ne disparaitrait pas. Je vais revenir, je serais un fantôme. Merci l'aut'Passeur. Merci aussi à l'aut'Néanteur pour cette louve noire qui pense comme moi et dont je ne peux me séparer. Maintenant, je peux continuer à faire de mon mieux la paix sur cette île, à exprimer un altruisme à toute épreuve et les observer s'entretuer. Maintenant, je suis un Style is Warien, je ne peux plus y échapper. Même si je suis le doyen de l'île. Oui, tout ça, ma famille le sait. Et mes fils le diront à leurs fils. Personne n'oubliera...Bon, je dois finir de rédiger cette histoire, voila Jamie, mon assistant, qui rentre avec des bonnes, ou des mauvaises nouvelles...

"Décrivez-vous psychologiquement et physiologiquement."
Ok, d'abord, physiquement, je ne suis pas très beau. J'ai entendu dire que j'avais un certain charme, même avec mon nez difforme, mes cheveux chatains sans personalité (ah ben oui, hein, moi, depuis que je vis à Style is War et que je cotoie Bill Kaulitz, je peux affirmer que les cheveux sont un aspect essentiel de votre personalité !). Je ne suis pas très grand, mais pas petit. Je suis ridé, de plus en plus. Et j'ai des bandages un peu partout. Il y a des trous dans ma chair. Le virus. D'après les scientifiques de mon clan, bientôt, je n'aurai plus de bras gauche. Tant pis, me reste le droit pour écrire. Tout ça, ce sont des changements qui s'opèrent avec le temps. Mais au moins, je garde les yeux bleus de ma mère. Bleus délavés, bleus d'insomnie, bleus mer, bleus océan, bleu ciel, bleu amoureux, bleu profond, bleu vide...Des tas de choses en même temps...Qui reflètent si bien mon âme...
Moi contrairement aux jeunes de cet île, je ne m'habille pas en Visual Kei, Rock, Emo, Gothique, Néo-Gothique, Gothic Lolita, Punk ou que sais-je. Non moi je suis le vieux en chemise blanche et en pantalon noir. Mais qu'ils se rassurent, moi aussi j'ai eu ma période maquillé et aux fringues extravageantes.
Puis, pyschologiquement, je suis, comme qui dirait, torturé. Névrosé, fou. Oui, oui, je n'ai pas honte de le dire, c'est surement la pure vérité. Je dis des trucs qui n'ont aucun sens...Du moins, en apparence. J'invente des mots. Je donne des ordres à Jamie, qu'il doit tourner 1000 fois dans sa tête avant de saisir réellement. Et je suis rêveur. Je rêve tout le temps. Je rêve de mas vie passée, de ma future mort, de mes fils...De tout ça. Et puis, je suis mystérieux. Je crois que ces jeunes me considèrent comme le sage déjanté de l'île. J'aime ça.

Passions & intérêts :
La musique, la poésie, l'écriture...La paix ? Tout ce que vous voudrez. Mais en ce moment, ma passion est plutôt de dormir. Je suis malade.

"Dites-moi tout ce que je ne peux voir."
J'ai des trous partout dans peau. Le virus me bouffe, je vous dit. Il me BOUFFE.

Hubert-Félix Thiéfaine <3

"CODES": OK BY MOI

MA THIEFAINETTE!! XD

N'a Poulet!!! Reeeeuuuh

Reuh les gens.

héhé

Quelqu'un peut lire l'hsitoire et le reste et me dire ce qu'il en pense parce que j'ai l'impression d'avoir écrit que d'la merde.


Je tiens à préciser que beaucoup d'éléments de l'histoire proviennent de "Thiéfaine : jours d'orage" de Jean Théfaine, et que certaines phrases, surtout celles en bleu, proviennent des chansons d'Hubert-Félix Thiéfaine x) Vala.

mais arrête moi j'ai tout lu et j'aime !

surtout le groupe l'arrogant-j'temmerde-je-suis-le descendant-de-César-j'ai-les-cheveux-de-deux-couleurs-différentes-j'ai-trois-tonnes-de-maquillage-je-te-méprise-sale-cafard-en-plus-j'aime-le-cinéma xDDDDDDDDDDDDDDDDDDDD

xD Effectivement j'ai bien aimé moi aussi.