I think that it is necessary to put things in the light [PV Ella]

Le fait d'avoir Jamie auprès de moi me ravissait. Je m'étais allongée près de lui, entrelaçant nos jambes sous la couette, et savourai chaque instant passé à l'entendre respirer près de moi, à sentir sa peau contre la mienne. Je savais que Syeri était encore en colère, mais qu'elle mange ma viande au lieu de la repousser dans un coin laissait espérer une réconcialiation future.
Je ne pus m'empêcher de sourire quand Jamie fut surpris de la chaleur de la tasse. C'est vrai que je n'avais pas une vision très objective en ce qui s'agit de la température, vu que mes mains sont gelées... Mais bon, heureusement ce n'était pas bien grave. J'avais donc posé ma tête dans son cou avec bonheur, sans m'inquiéter. Il n'allait pas risquer sa vie avec ça.

- Souffle dessus ! dis-je. Avec ton pouvoir ça ira plus vite.

Mais ignorant ma remarque, il me dit simplement qu'il resterait ici cette nuit (ouiiiiiiiiiiiiiiiii ! ) et s'excusa même de "m'avoir énervée". Alors il m'embrassa, et s'allongea à son tour. Je sentais qu'il fallait que je dise quelque chose du genre "Mais non ! c'est ma faute, c'est moi qui suis trop possessive. Mais j'avais tellement peur d'avoir gâché les choses en te mordant... !", mais avant même que je puisse dire une parole, il reprenait :

-Si tu veux, je pourrais te dire "Je t'aime" des centaines, voir des milliers de fois. Dès que tu me le demanderas, je te répondrais.

& pour ma part, je souriais tellement que je crus que j'allais m'en déchirer le visage. C'était le plus beau cadeau de Noël de toute ma vie. Cette journée resterait donc marquée dans les annales, même malgré le petit accroc de tout à l'heure.

Hey, quand j'y pense, c'était notre première dispute. A moins que... non, la première dispute c'était quand on s'est mis ensemble xD Il a failli me tuer quand je l'ai embrassé !

Bref ! Je fis rapidement volte-face, pour qu'il me voit, au lieu de contempler mon plafond. Je sais qu'il est beau mais quand même.

- Ne jouez pas à ce jeu-là, jeune homme. J'ai l'éternité devant moi pour te demander "Tu m'aimes ?".

Et histoire de le prouver, je piquai un petit baiser sur sa joue. - Parce que moi aussi je t'aime.
Et sur le nez. - Je t'aime encore.
Et sur les lèvres. - Je t'aime toujours.

Alors je me rapprochai de lui et lui mordillai [sans crocs !] le lobe de l'oreille.
J'avais très envie de lui, mais je lui avais promis de l'attendre. Alors si parfois, l'estomac ne souffrait pas de poireauter, les affaires de cul, ça pouvait quand même être un peu retardé. Il n'empêche que ses cheveux blonds, ses yeux d'un rouge rubis, ses lèvres fines... tout en lui m'attirait et me donnait envie de l'embrasser, encore et encore, jusqu'à ce que les étoiles apparaissent dans le ciel, disparaissent pour laisser la place au soleil, et reviennent encore.

- Je t'aime pour toujours...

Finalement, je me relevais du lit. Ella avait une chose intéressante, mais j'étais trop occupé par mes pensées pour penser à une chose aussi futile.
Je mis mes mains autour de la tasse - sans pour autant la toucher, je m'étais brûlé une fois, mais pas deux! - et concentrai un minimum d'énergie pour pouvoir refroidir sans geler pour autant.
Inspirant un bon coup, je relâchais la pression sur mes mains, doucement, et ce fut comme une bougie qu'on éteint - la chaleur qui s'évaporait de la tasse fut brusquement stoppé -.
Je souriais, fier de moi, et avalait le liquide d'un seul coup.

-Ah! Ça fait du bien, merci pour tout Ella.

Brusquement, je retombais lourdement sur le lit, et fermai à nouveau les yeux. Je repensai à ce qu'Ella avait dit :

- Ne jouez pas à ce jeu-là, jeune homme. J'ai l'éternité devant moi pour te demander "Tu m'aimes ?".

Je souris à cette option, et déclarais sur un ton joueur.

-Mais ma chère madame, je ne l'ai pas moi, toute cette éternité. Même si je suis touché par ce virus, je ne suis ni indestructible, ni immortel. Mais sachez que je serai cependant votre "chevalier" jusqu'à ce que la mort s'empare de mon âme.

Puis je soupirai. À vrai dire, je n'avais dit cette phrase uniquement parce qu'elle me semblait facile à dire. Cela faisait longtemps que je n'avais pas évalué la largeur du fossé qui séparait nos deux "races". Ella n'avait rien d'un vampire dont on parle dans les "contes de fées". Elle était douce, gentille, attentionnée, aimante, et profondément extravertie. Et même si cela peut paraître bizarre, j'aime ce genre de femmes.

Je soupirai à nouveau, mais d'un soupir mélancolique et nostalgique. Décidément, j'étais un véritable idiot. Même si la raison qui me fait me traiter de la sorte m'est complètement inconnu.
Peut-être est-ce simplement pour le plaisir de le dire? Je n'en sais rien.
En tout cas, ce dont je suis sûr, c'est que je n'aurais certainement pas la force de rentrer chez moi, et que mes paupières se ferment doucement, même si je lute intérieurement.
Dommage pour moi.
Me voilà déjà dans un sommeil profond.

Jamie et moi avions continué à badiner un moment, mais il ne tarda pas à sombrer dans un sommeil de plomb, ce qui contribua à anihiler mes fantasmes (pour le moment). Je le contemplai un moment, les traits au repos. Il avait posé sa main sur son cou, ce qui me fit sourire. Alors, je m'écartai un peu de lui, pour ne pas lui tenir froid, et roulai sur mon côté du matelas. Passant un bras derrière ma tête, je m'appuyai contre la tête de lit et soupirai de bien-être.

Je repensai toutefois à nos dernières paroles. C'était bien mignon de dire "pour toujours". Mais quand il mourrait, parce qu'il mourra forcément un jour, qu'est-ce que je ferai ? Oui, ok, je l'enterrerai. Supeeer. Mais après, je continuerai à vivre, moi. Je retrouverai la vie que j'avais eu jusque là. Je retrouverai une vie sans amis, sans amour, une vie à cavaler, à faire du mal. Je ne serai même plus ici, si ça se trouve. Puisque je n'étais arrivée que par magouilles, limite en impro, et que je n'avais pas le virus. J'avais fait semblant, et les gens n'avaient pas posé plus de questions, ils m'avaient trouvé vite fait un avion pour Style is War. Mais assurément, quand je serai Survivor, the last, on me rapatrierait.

Je soupirai. Quand on a vécu aussi longtemps que moi, on ne peut s'empêcher de dire que 10 ans, c'est demain, et 50 ans, c'est après-demain. Or, je n'étais pas prête à dire adieu à Jamie après-demain. Une unique larme coula malgré moi sur ma joue, et je l'essuyai rageusement. Je ne pouvais même pas dire que j'allais transformer Jamie en vampire pour qu'il me tienne compagnie à vie : ces conneries là n'existent que dans True Blood ou Vampire Diaries. Croyez-moi, j'ai déjà testé. Et y a juste eu quelques cadavres de plus d'enterrés à l'arrache.

ARRETE DE PENSER AU MAL ! m'intimai-je intérieurement.

Ainsi, je repris mes esprits et me concentrai sur la journée passée. Elle avait été riche en évènements, pas tous plaisants, mais je me serais endormie heureuse. Sauf que là je n'ai pas vraiment envie de sombrer, et de toute façon je ne le peux pas, mais bon. Finalement, je tournai mon visage vers Jamie et murmurai d'un murmure de vampire, qu'à la graaande limite une chauve-souris aurait pu entendre, et encore :

- Tu n'es pas indestructible, mais je te jure qu'avec moi à tes côtés, personne ne touchera à un cheveu de ta tête sans se faire déchiqueter.

C'en était presque une pensée, mais ça n'en était pas moins une affirmation mesurée et qui prenait office dès maintenant.


Je sortis de la veille dans laquelle je m'étais plongée en entendant un bruissement à côté de moi. Jamie se réveillait. Je souris, et dès qu'il ouvrit les yeux, susurrai, de la malice dans les yeux :

- Hello, beau blond... Bien dormi ?

- Hello, beau blond... Bien dormi ?

Je souris. À peine levé, et déjà cette voix attendrissante me perfore les oreilles.
Je ne réponds pas tout de suite. Évidemment, que j'ai bien dormir, comment aurais-ce pu être le contraire avec la femme de ma vie à mes côtés, et ma fatigue accumulé avec une simple blessure?
Je m'étirai en silence, faisant craquer quelques os. Puis, lâchant un bâillement, je saisi l'occasion pour parler doucement :

-Bonjour, petite blondinette. Oui, ma nuit a été plutôt appréciable.

Comme pour confirmer mes dires, j'embrassai Ella passionnément. Respirant un bon coup, je me levais agilement, et demandai à Ella la direction de la douche. Avec tout ça, je ne m'étais toujours pas douché, et j'en avais bien besoin. Elle me l'indiqua du doigt. Je la remerciais brièvement, et lui demandais un deuxième service, qui me paru un peu osé, mais que je n'aurai pas été capable de faire tout seul.

-Dis moi, serait-il possible que par ta plus grande gentillesse, tu puisses aller me chercher une chemise violette à rayures et mon jean blanc avec une chaîne grise attachée à celui-ci chez moi, s'il te plaît?

Je soupirai, et me dirigeai vers la douche. Je ne savais pas si elle allait le faire ou pas, mais mieux vaut que ce soit "oui".
Passant une main sous la pomme de douche pour vérifier la température de l'eau, j'entrais doucement dans celle-ci. Sérieusement, ça faisait extrêmement de bien. La seule chose qui manquait, c'était mon eau de Cologne. Pour le coup, je fus vraiment déçu. C'est vrai que je n'étais pas chez moi après tout.
Soupirant, je saisissais le shampoing et frictionna avec énervement mes pauvres cheveux blonds innocents.
Une fois avoir passé ma crise d'énervement injustifiée pour un simple parfum, je sortais de la douche.
Quel ne fut pas ma surprise lorsque je remarquais MON parfum sur mes vêtements. Je partis aussitôt dans une crise de fou rire, tout en continuant à m'essuyer. M'habillant de ces mêmes habits que j'avais "commandés" à Ella, je m'aspergeais légèrement d'eau de Cologne.

-Voilà un Jamie flambant neuf.
-Parle autant que tu peux. Ça n'empêche que je me sens vachement bien maintenant.
-Héhé, et tu aurais fait quoi sans ton parfum.
-Je n'en aurais pas fait tout un plat.
-C'est pas ce que j'ai cru comprendre, héhé.
-Mais je t'embête profondément ma chère lynx.
-Et moi, je t'aime trop, c'est pour ça que je te taquine.

Ignorant cette dernière phrase, je passai une main dans mes cheveux. Tant pis pour la brosse, ils resteraient en bataille jusqu'à mon retour chez moi. Prenant le parfum dans mes mains, je soupirai et me dirigeais vers la chambre.
Ella n'y étais plus.
Je me rendis dans le salon, avec une Syeri hilare sur mes talons. J'aperçus Ella jonchée sur le canapé, et passa une tête au-dessus de ce dernier.

-Merci pour le parfum.

J'avais sincèrement savouré le plaisir de m'<<éveiller>> aux côtés de Jamie. Quand il était parti sous la douche, en osant à peine me demander des vêtements, j'avais souri, et même adressé un clin d'oeil à Syeri. Ok, elle n'avait pas répondu, mais elle ne m'avait pas non plus grogné dessus. J'étais donc partie chez lui, étais entrée par le toit (il faudrait que je lui dise de réparer ce trou dans sa toiture !) et avais entrepris de lui chercher une tenue correcte. Heureusement, son dressing n'était pas immense. Par contre le mien... x)
Bref. J'allais m'en retourner, quand je me souvins de son parfum si particulier. Alors, je passai à la salle de bain, histoire de voir si son eau de Cologne était là. Bingo ! Je m'en saisis et rentrai à la maison sans me presser. Je déposai le tout dans ma salle d'eau, prenant soin de me rincer l'oeil au passage, et ressortis avec un sourire. Cette eau de Cologne, c'était à la fois une torture et une bénédiction. Je la sentais, quelle que soit ma localisation sur l'île ! Ainsi, je savais certes toujours où était Jamie, mais ça me distrayais aussi quand je pistais quelqu'un ou quelque chose...

Toujours est-il que je mis le café à chauffer (ça aussi, je l'avais récupéré chez lui), l'eau bouillait dans une casserole qui ne m'avait jamais servi jusqu'à hier soir, et je sortis des petits pains que Strify avait oublié la dernière fois.

Comme l'eau coulait toujours, j'étais allée me poser sur le canapé, regardant vite fait un dossier qui j'avais trouvé dans ma boîte aux lettes. Un habitant de Style is War avait disparu. Hahaa... Strif voulait que je trouve comment il avait fait ça.

Hmmm, intéressant. Mais pas pour le moment !

Quand j'entendis Jamie commencer à descendre (ou quand je le sentis ?!) je reposai la chemise en papier kraft et levai la tête vers lui. Il se pencha pour me remercier et je l'embrassai doucement.

- Pas de quoi répondis-je doucement.

Je sautai par-dessus le dossier d'un bond vif et leste, et me trouvai face à lui. Ses cheveux encore humides étaient un peu dans tous les sens, et je passai ma main dedans avec amour.

- Tu as l'air de bien meilleure humeur qu'hier après-midi, mon chéri, m'amusai-je en jouant avec une de ses boucles.

Alors, passant mes bras autour de son cou, je l'embrassai passionément, me serrant contre son torse, appréciant l'étreinte de nos deux corps. J'avais pour ma part enfilé un débardeur noir et un jean taille basse, pas pratique pour chasser, mais très bien pour une journée à deux à la maison.

- J'ai préparé deux-trois trucs pour ton petit-déjeuner, n'hésite pas à me dire s'il te manque quelque chose, dis-je sérieusement en me décollant un peu de lui.

Quand on est vampire, ce à quoi il est le plus difficile de s'habituer, c'était aux heures des repas humains. Totalement inutile. Enfin... question de point de vue.

Je passai donc ma main dans le passant de la ceinture de son jean et le traînai à la cuisine. Là, je m'accoudai au plan de travail et poussai vers lui une assiette fumante.

- Bon ap' !

Heureux, j'acceptai volontiers ce petit-déjeuner. Dis donc, elle avait dû penser à moi... Entre mon parfum, et la possibilité que je manges le matin...
Cela me fit sourire. Doucement, je saisis l'assiette et dégusta rapidement tout ces petits plats. Puis, m'étirant à nouveau -repas terminé en 5 minutes max.-, je me levais et allait débarrasser mon assiette.

-Merci pour le repas. bâillai-je à moitié.

Me recoiffant en vitesse, je repoussai une mèche de devant mon visage. Syeri était couché sur le sol frais de la salle à manger, et s'étira lui aussi.

-Bon, alors supposons à raison que tu veuilles que je reste ici, qu'allons-nous faire?

C'est vrai quoi, sa présence ne m'était absolument pas embêtante et je l'aimais beaucoup, mais le seul problème était... que je n'étais pas du genre à rester assis dans une maison à fixer une télévision d'une façon inerte.
J'avais besoin de bouger, de me défouler, de sortir, de rencontrer du monde. D'être moi-même quoi. Ella devait bien l'avoir senti, et même si par inadvertance, ce n'était pas le cas, elle s'en rendrait bien vite compte.
En plus, même si ça n'avait aucun rapport, il fallait que j'aille me faire couper les cheveux, car ils avaient un peu trop poussés. C'est vrai que j'aime les cheveux mi-longs, mais cette longueur passe plutôt au "longs" à présent, et ça, j'aime pas.

-Je te préviens Ella, je n'aime pas rester dans un endroit sans bouger, car je suis plutôt de nature active.

Mieux fallait que je le lui dise, avant qu'elle ne me propose de rester ici à regarder des séries télévisées. Soupirant, après avoir effectué la vaisselle de mon assiette, je m'assis à nouveau en face d'Ella. Mettant mes coudes sur la table, je soutenais ma tête et lui dis d'un ton grave :

-En gros, tu veux qu'on fasse quoi?

J'éclatai de rire. Il était mignon à faire son petit mâle actif. Il me donnait envie de rire, rien qu'en étant là. Pas le rire de quelqu'un qui se moque. Pas le rire de quelqu'un de nerveux. Le rire de quelqu'un d'heureux. Avec Jamie, tout mon être était heureux.

De plus, comme j'étais d'accord avec lui sur toute la ligne, je m'étais mise à réfléchir à une activité qui lui plaise, mais qui ne le tue pas non plus. En effet, ce n'était pas tout de se souvenir qu'il devait manger, il ne fallait pas oublier qu'il n'avait pas les mêmes capacités que moi. Donc, je réfléchissais sérieusement. Mais sa dernière réplique déclancha une véritable hilarité en moi.

-En gros, tu veux qu'on fasse quoi?
C'était la fois de trop. Mi figue, mi raisin, je susurrai :

- L'amour.

Mais voyant sa tête déconfite, j'éclatai de rire, et ébouriffai ses cheveux. Nous n'étions qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, face à face, accoudés sur le plan de travail. Je déposai un long baiser sur ses lèvres puis me reculai, et lui fit un clin d'oeil.

- Je rigooole. Fais pas cette tête, je vais pas te violer ! Nan en fait, j'ai une proposition à te faire. Je t'emmène à la falaise. On saute de tout là haut, et au dernier moment, on s'agrippe à la roche.

Je levai les yeux au ciel quand il commença à ouvrir la bouche.

- Alleeeez. T'as dit que tu voulais de l'action. Et moi non plus, je suis pas du genre femme au foyer qui cuisine toute la journée. Je le fais de temps en temps, c'est marrant.

Au début, en m'habillant comme ça, j'avais pensé qu'il voudrait récupérer et que j'allais limite devoir le babysitter. Qu'au maximum on irait se promener dans la forêt quoi. Mais puisqu'il voulait du frisson, je pouvais lui en donner. Je contournai l'élément de cuisine et me pendis à son cou.

- Je te tiens, de toute façon, et je ne te lâcherai pas, minaudai-je dans un sourire. Et au pire, dis toi que c'est pas pire qu'une morsure de vampire...

Je gloussai et lui échappai, montant les escaliers quatre à quatre. "Je reviiiiens, je vais me changer !" Hurlai-je. Au passage, je lui jetai les lambeaux de sa chemise de la veille.

- Remets ça, en fait ! ça vaudra mieux !

Quand je fus de retour, j'eus le plaisir de voir qu'il était habillé. Il était peut-être récalcitrant, mais il le faisait. Je passai devant lui, habillée d'un simple maillot de bain, et ouvris la porte.

- Quoi ? Les vampires n'ont jamais froid !





-

J'hésitais.
Ella avait dit cela avec une telle franchise, que cela me surprenait un peu trop. Sauter en haut des falaises? Et puis quoi encore. Je ne suis pas indestructible! Les falaises sont vachement pointues, et même si ma confiance en Ella est immense, voir entière, je ne peux m'empêcher d'avoir des ressentiments négatifs.

-Euh, tu es sûre? Je n'ai pas envie de dire non, mais je ne suis pas comme toi, je ne suis pas indestructible.

Je savais très bien qu'elle m'inventerai n'importe quoi pour que je la suis, et décida de céder à ce qu'elle voulait faire. C'est toujours mieux que lorsqu'elle m'a dit de faire l'amour. je savais très bien qu'elle s'attendait à une réaction exagérée de ma part, mais je suis comme ça, et je n'aime pas parler des sujets qui sont encore "trop compliqués" pour moi.
Soupirant, je pris la main d'Ella, et ignorant son maillot de bain d'été -alors qu'il neigeait dehors- j'entrepris de me diriger en homme vers le falaises les plus proches de l'île.

-Dis-moi, t'a vraiment l'intention de sauter?
-Non. répondis-je franchement. Je suis amateur de sensation forte, mais quand même pas à ce point quoi. Quand elle aura sauté, je nierai mon envie de faire ça, et je n'aurai plus qu'à m'enfuir en courant.
-C'est improvisé ça, ou bien tu me racontes n'importe quoi.
-Une partie est vrai, c'est celle du "je n'ai pas envie de sauter", mais par contre, je sais très bien qu'il est inutile de fuir, alors j'improviserai le moment venu.

Je m'apprêtais alors à sortir de la maison, mais fit brusquement demi-tour, lâchant au passage la main d'Ella. Je pris ma chemise violette par la bras, et fermais définitivement la porte de la maison d'Ella.

-Bon, j'vais t'avouer que ça me chante pas plus que ça de sauter des falaises, même si je suis persuadé que tu arriveras à me rattraper. Je prends mes affaires au cas où je serai vraiment dans l'impossibilité de sauter. Je ferais tout pour te satisfaire bien sûr, mais sache qu'il ne faut juste pas me surestimer. Voilà.

J'avais lâché cette phrase d'un seul coup, sans respirer, et cela me procura un bonheur immense, celui de pouvoir dire ce que je pense xD.
Cependant, comme pour faire comprendre à Ella que j'étais quand même OK, et que j'essayerai de faire mon maximum, je retrouvais sa main, et l'emmena vers les falaises.

[Si tu veux continuer, écris, mais ferme le sujet après, et on continue dans les falaises.]