En territoire ennemi. [PV Lukaaa <3][déconseillé au -14 ans][FINI]

L'accouchement, c'était déjà il y a trois jours. Trois jours. 72 heures. 4 320 minutes. 260 000 secondes (environ, je n'ai jamais aimé les maths). Je n'arrivais pas à croire que j'étais enfin Papa. Un garçon. Un Eric. Et sa petite souris. Je ne pus retenir le rire qui me montait aux lèvres. La vie est belle. Enfin elle le sera quand on ne sera plus ici. Parce que franchement, le sud de l'île, c'est pas tout confort.

ça craint, tu veux dire !

Oui Weiss xD On est d'accord.

Je me penchai pour caresser ma louve blanche. Quand le bébé fut sorti, a été nommé, lavé, donné, je suis parti de la pseudo salle d'opé. Comme une ombre. Je n'avais rien de mieux à faire au milieu de cette vermine, et Lorelei ne m'aurait de toute façon pas permi d'approcher Luka à moins de deux mètres, décimètre en main. Mais quand la nuit fut tombée, et qu'il la laissèrent seule pour qu'elle se repose, j'étais rentré dans la chambre, et j'avais essayé de la convaincre par tous les moyens de venir avec moi, de recommencer une histoire, une vraie, mais dans le camp des passeurs. Je lui avais promis Style Is War, et tout ce qu'elle avait trouvé à faire, c'était rire. Alors, chose dont je n'ai même pas honte, j'avais pris le bébé, et je m'étais barré. Je l'avais déposé chez Ella. Qui faisait la gueule mais qui l'a accepté quand même. Et j'étais retourné chez moi. Mais sans elle, ça n'avait aucun goût. Inodore, incolore, et sans saveur.

Donc je revenais à la charge. Pour qu'elle me revienne. Et le seul moyen que j'avais de la faire venir à moi, c'était squatter chez elle.

Ce ne fut pas difficile. Elle a beau avoir du triple vitrage et une porte blindée, quand on possède le pouvoir de télétransportation, on n'a cure de tout ça. Je me trouvais donc dans son salon, agréablement meublé, affalé sur un canapé confortable. Mais Weiss se lèva de mes pieds pour trotter vers la baie vitrée. Je m'approchai à mon tour, et contemplai les toits de la ville. La nuit tombait. C'était calme.

Je ne pouvais m'empêcher de penser à tout ce qui m'avait mené ici. Les concerts. Le virus. Bill. Luka. Je ne pouvais plus me voiler la face, maintenant qu'Eric était là. Il n'avait pas été conçu dans l'amour et le respect mutuel, ou toutes ces autres conneries dont on remplit les oreilles des jeunes filles. Je m'étais disputé avec Luka ce soir là. Nous n'étions même plus ensemble, mais j'avais insisté pour la voir. Et la situation avait dérapé. J'étais hors de mon corps. Je m'étais vu la déshabiller sous ses cris. Je l'avais violé.

Soupiiiiiir.

Ta gueule.

Mais soudain, j'entendis la porte s'ouvrir. Mais je ne me retournai pas. Je savais déjà qui est là.

- Luka...

-Tiens un connard. T'es content? C'était très réussit. Parfait. J'ai faillis me suicider. Mais franchement tu pensais à quoi? Je l'ai porté neuf mois! Nuef mois j'ai porté sur moi ton putain de viol! Et je l'ai aimé ce gosse, parce lui n'avait rien fait! Et tu viens comme une fleur, me demander de changer de vie comme ça! Je dis non et tu te barres avec lui? Putain... Mais t'avais quoi dans le crâne? Sais-tu seulement ce que j'ai enduré? Hein? Le sais-tu seulement?

85 mots. 85 coups de poignards dans mon coeur. Mais j'étais un mec, j'avais des couilles, et je devais faire face. Je me retournai, l'air grave. Mes cheveux étaient un peu ternes, mais lâchés. Il faut dire que depuis 3 jours, je ne dors pas beaucoup. Je réfléchis. Et je n'arrive à rien. Ma mâchoire est contractée. Je me retiens pour ne pas hurler. Hurler un truc du genre " MAIS PUTAIN MOI PENDANT 9 MOIS JE ME SUIS DEMANDé POURQUOI TU NE ME CHERCHAIS PAS ". Parce que lui prendre son gosse, ce n'est pas pour lui faire du mal, même si je sais pertinemment que ça lui en fait. C'est juste pour être sûr de la revoir.

- Si seulement tu cherchais à comprendre.

Je soupirai. Pour elle, je ne la voyais que comme un vulgaire trophée. Comme une fierté. C'est parce que t'arrives pas à m'avoir que tu me veux. Ses mots. Du Lorelei tout craché. Celle là, j'aurais dû l'évincer avant qu'elle n'influence Luka.

- Si tu l'aimes tellement ce gosse, pourquoi tu ne lui offres pas la vie de famille dont il a besoin ? Tu sais que j'ai les moyens de bien te traîter. Chez moi. Chez nous.

J'avais étudié toutes les possibilités de discours, et la seule qui pouvait marcher, c'était faire jouer la corde sensible : Eric. Parce qu'en ce moment, elle ne devait pas avoir grande envie de me faire plaisir.

Mais tentant je tout pour le tout, je m'approchai d'elle.

- Je ne suis pas content. Je suis même plutôt désolé. Mais je n'avais pas d'autre choix pour te revoir.

Je sentais que tout son corps lui hurlait de me frapper, voir de me tuer.

- Frappe moi si ça peut te soulager. Tu ne peux pas me faire plus de mal qu'à te refuser comme ça à moi.

Je soupirai face à son petit manège. Je l'avais laissée parler. Vider son sac. Me dire qu'elle ne comprenait rien, mais tant mieux parce que je ne comprenais rien non plus. Elle me dit un truc sybillin qui ressemblait assez à "Tu veux mon cul ou y a autre chose ?", du moins c'est ainsi que je l'interprétai, et finit par une adorable tirade sur ses petits copains néanteurs. C'est la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Furieux, je shootai dans un fauteuil et m'assis sur la table basse, face à elle, pour l'obliger à me regarder.

- MAIS Y A PAS DE MANIERE DE VOULOIR QUELQU'UN ! PUTAIN TU LE SAIS QUE JE T'AIME OU T'ES AVEUGLEE PAR CES COUILLONS DE NEANTEURS ? TU LE SAIS, NON ?

Je me retenais pour la secouer, mais elle était encore fragile. Elle, elle m'avait repoussée, tout à l'heure, et le contact de ses mains avait réveillé en moi des désirs profondément enfouis depuis qu'elle m'avait quitté.

Toutefois, quand elle demanda des nouvelles d'Eric, mon ton s'adoucit. J'aurais aimé poser une main sur son épaule, ou sur sa main, mais je doutais qu'elle fut bien accueillie. Alors plutôt que d'essuyer un refus qui m'aurait blessé, je me tins droit.

- Oui, il va bien. E...

J'allais dire "Ella m'a dit que ses cheveux avaient déjà poussé" mais je me suis dit qu'il ne valait mieux pas l'évoquer, parce que sinon, Luka voudrait la tabasser, et Ella la tuerait, parce que je lui avait dit que la sécurité du bébé prônait sur tout et n'importe quoi.

- Eric va bien, me repris-je donc. Mais il a besoin ET d'un papa ET d'une maman, même si je pourrais suffir.

Je levai les yeux au ciel. Je lui parlais bébé, elle me parlait meuble. C'est peut-être de bonne guerre, mais euuuh...

- Putain Luka, tu crois que c'est le moment de me casser les couilles avec ta table basse ? Moi y a un gosse qui dira Papa avant de dire Maman, si ça te fait rien, c'est que ton coeur a été détruit par ces cons.

Je sentais la colère m'habiter totalement. Je me levai. (si ça lui fait plaisir !) et jetai un regard noir. Voilà que je me tenais la tête à deux mains pour ne pas hurler. J'avais envie de crier. De crier qu'elle ne comprenait rien. Et puis, c'était quoi ces conneries, merde ? Ce n'était quand même pas des parties de poker au coin du feu qui la retenaient d'avoir une vie posée avec un homme et un enfant à elle, si ?

- D'abord, je ne crois pas que ce soit l'amitié qui te retienne. Ou alors tu n'en as vraiment rien à faire de moi, parce que moi, me laisser tout seul, ça ne te fais ni chaud ni froid. Qu'est-ce que ça t'apporte à la fin d'être là bas ? Tu te sens utile ? Bra-voooo. Tu pourrais avoir la même chose de notre côté ! Et ne va pas me dire que c'est parce que tu adhères aux idéaux des néanteurs, parce que leur idéal, c'est me tuer. Tu ne veux pas la peau du père de ton enfant, quand même ?!

Je me reculai et écartai les bras.

- Parce que sinon, vas-y, va chercher le flingue que tu caches dans ton tiroir à lingerie. Et tire moi une balle dans la gueule. Parce que si je dois être tuer par une saloperie de néanteur, je préfère que ce soit toi.

Puis soudain, je me raidis, et les bras m'en tombèrent.

- Tu couches pas avec Bill, quand même ?

Je ricanai. Un rire nerveux. Et elle ne répondait rien. ça ne présageait rien de bon. Et si c'était ça ? Bill n'était pas homo, j'avais beau dire partout que c'était une tapette, je savais qu'il aimait les femmes. S'il m'avait pris Luka, je n'allais pas me retenir de les lui briser...

- Je t'ai peut-être jamais dit que je t'aimais mais au moins je le pensais, repris-je. Mais peut-être n'avons nous même pas besoin de tenir une telle conversation. Si ça se trouve, c'est même pas mon enfant.

°Je sens la connerie venir.
°Lui sûrement.

°Aie, la question est là.. Mais quesqu'y me retient chez les néanteurs. Aie aie aie! Je sais pas quoi répondre. Comment lui dire que je suis une espionne. Pire. La chef des espiones, des informateurs, et des stratèges aussi. Je sais pas du tout. Je vais pas lui dire. Et puis comment ça le tuer? Mais il est fou dans sa tête. Et si ça me faisait quelque chose. Que Eric dise maman avant papa ou papa avant maman rien, j'en avais rien à foutre, mais que je ne sois pas là pour le voir le dire, ça ça m'importait.

-Si...

°Et puis quoi? On veut pas le tuer nous. On veut juste qu'il retire la "suprémacie" qu'il veut imposer à l'île. Qu'il ne tue pas Bill. D'une certaine manière qu'il y ai la paix. Mais on ne peut pas accepter. Je ne peux pas accepter, quand bien même j'aime cette personne. Mais quel con. Franchement parce que lui veut tuer Bill il s'imagine que son enemi veut également le tuer. C'est pas toujours comme ça que ça marche mon gars désolé.

-On veut pas te tuer crétin. On veut que tout le monde soit à égalité.

°Mais ça il ne l'accepte pas. Je comprend. C'est de l'amour propre. Bah... Et il ne comprend pas à quel point je me suis engagé dans cette guerre. Depuis Lüneburg, avant que je l'aime, car je ne l'ai pas toujours aimé, que j'ai pris ma décision. Et même maintenant que je l'aime je ne suis pas d'accord. Et il ne comprend pas. Tellement pas qu'il me sort la plus grosse connerie que j'ai jamais entendu. Couché avec Bill? Moi? Bah j'étais pas au courant alors. Le gosse? Pas à lui? Quel crétin je vous jure celui là!

-Mais non ducon je couche pas avec lui. Ni avec personne d'autre. Si c'est ton gosse c'est sûr! C'est pas ça qui me retient... Les amis... Et...

°Merde je peux pas lui dire? Non je peux pas. D'une Bill me tuerait (façon de parler) de deux je n'aime pas la trahison. Je peux pas... Et une phrase sur la table basse et Eric me revient.

-D'abord les meubles c'est important y'en a pas beaucoup ici. Et bien sûr que je veux voir mon gosse grandir avec toi. Mais c'est trop compliqué... Je...

Je fronçai les sourcils une dernière fois et secouai la tête, dépité. Ah oui ? Il ne voulait pas me tuer ? Grand bien me fasse. Bah moi ça m'arrangerait de lui dévisser la tête, comme ça, plus de néanteurs, et Luka qui revient. Mais elle me semble si pitoyable, assise seule sur son grand canapé, que je n'ai même pas envie de discuter. Je sais déjà à quel point c'est bouché. Il ne ressortira rien d'une telle discussion. Elle a déjà toutes les cartes en main. Si elle ne sait pas jouer, ma foi, dommage, mais tant pis pour elle.

- Tu sais quoi ? Laisse tomber Luka.

Je tournai le dos et sifflai Weiss. Sans la regarder, mais en avançant vers la porte, je parlai d'un ton froid :

- J'en ai rien à faire de ce que tu fous chez ces cons. T'y es, un point c'est tout. Mais restes-y ! Restes-y et crèves-y si ça te chante. Je raconterai à Eric que sa maman a été courageuse chez l'ennemi, quand il sera grand et qu'il prendra ma place.

Je soupirai rageusement. Mes poings étaient serrés. Je donnai un coup dans une porte. Si seulement ça n'avait pas été Luka. J'aurais pu me défouler. Mais elle, rien à faire, je ne peux pas. Je posai la main sur la porte.

- Si un jour tu retrouves tes esprits, appelle Ella, et elle me préviendra. Crie son nom. Où qu'elle soit, elle t'entendra.

°Je suis une traîtresse.
°Je ne suis qu'une traîtresse...

°Il abandonne. Je comprends pas. Il abandonne, dis que je peux crever, que Eric prendra sa place. Je me lève subitement, il veut sortir par la porte. Merde mais quelle conne c'est pas possible. Son point s'écrase durement sur la porte. J'ai l'impression que le sol s'effondre. Merde mais quelle conne. C'est pas ça que je veux. Je veux qu'on s'explique. Calment. Ca c'était les préliminaires, fallait juste que je me défoule.

°Mais apparement je suis allé trop loin. Caractère de merde. J'ai encore tout fait foiré. Bon ok la denrière fois c'était sa faute. Mais là c'est la mienne. Il me dit d'aller voir Ella quand j'aurais retrouvé mes esprit. La porte s'ouvre doucement et moi je cours. Je cours aussi vite que possible. Ce connard va bien se marrer. Je suis incapable de résister. Fais chier.

-Strify... Attend! Putain pars pas! J'vais te le dire... Et merde...

°Il attend, je baisse la tête. Je sais pas comment lui dire. Je tremble. Si il ne comprennait pas? Faite qu'il comprenne s'il vous plait! J'ai envie qu'on se comprenne.

-Je reste parce que j'ai des amis, et quoi que t'en dise c'est important pour moi. Mais il n'y a pas que ça. Parce que je ne supporte pas ce que tu fais avec Matthew. Et surtout... Je suis le chef des espions, des informateurs et des stratèges. Je suis dans cette guerre jusqu'au coup. La fois ou une partie de vos documents secrets pour la prochaine bataille avaient disparus, c'était moi. Et le jour où une partie de vos vivres se sont volatilisés, c'était moi aussi...

°Je m'assois sur le pouf qu'il avait balnacé au sol il n'y a pas un quart d'heure de ça. Je me mets la tête entre les mains. Je ne pleure pas, c'est tout juste. Je ne savais pas quoi faire et je lui ai dit. Mais quelle conne! Putain je lui ai dit. Je suis qu'une traitresse.

-C'est pour ça que c'est compliqué. Je... Merde...

J'ai l'impression que le sol s'effondre sur ma tête. Oh My God. Toutes les merdes, tous les couacs, tout ça, c'était de sa faute ? Elle nous espionne pour le compte de ces enfoirés de jumeaux ? J'ai l'impression que mon coeur s'est arrêté d'un coup. Mais il finit par repartir, et avec lui, le sang dans mes tempes. Je n'ai pas bougé d'un millimètre. Elle, par contre, a fait des allers et retours dans la pièce. Canapé, porte, pouf.

D'une voix blanche, je raillai :

- Tu ne dois vraiment pas m'aimer beaucoup.

C'est plus fort que moi je m'approche, lui lève la tête du bout des doigts... et lui assène une gifle magistrale.

- PUTAIN ! rageai-je.

Ma main est comme en feu, et j'en tremble encore, mais il fallait que ça parte. La femme que j'aime ne se contente pas d'être au côté de mon ennemi, elle M'ESPIONNE pour lui et lui dit comment il doit m'attaquer ! JE REVE. Je me demande si je n'aurais pas préféré qu'elle me dise qu'elle avait couché avec lui. Au moins, j'aurais pu mettre ça sur le compte des hormones. Mais là...

- PUTAINPUTAINPUTAINPUTAINPUTAINPUTAINPUTAINPUTAINPUTAINPUTAIN !
BORDEL DE MERDE.

T'as raison, faut changer de gros mot de temps en temps.

TA GUEULE !

Ouhla y a du grabuge dans l'air !

Je te rappelle qu'elle nous a trahis !

Je te rappelle que tu viens de frapper une femme.

Et comme d'habitude, la sagesse de Weiss me rattrape. Je claque ma tête contre le mur (pas fait exprès de le faire aussi fort) et j'abats mon poing. Dans quelle galère m'étais-je fourré ? Voilà en plus que j'entends qu'elle pleure, maitenant. Je soupirai et revins près d'elle. Je m'accroupis. Moi aussi, je sentais que j'étais au bord de la rupture.

- Pardon Luka. Je suis un rustre.

Je l'ai dit sans fioriture, ni gentiment, ni froidement, mais surtout sans cynisme. C'est tout simplement sincère. Et comme ses pleurs redoublent, et que je vois que les hormones sont quand même en activité, je m'empare de ce petit bout de femme qui n'a ACTUELLEMENT (j'ai dit uniquement actuellement) pas plus de volonté qu'une poupée de chiffon. Je la serre dans mes bras et sens son parfum. C'est plus fort que moi. Je resserre mon étreinte et embrasse ses cheveux. Je n'ai pas envie que ce moment s'arrête. Elle m'a tellement manqué. Traîtresse ou pas, c'est elle que tout mon corps appelle.

°Je ne dois pas l'aimer beaucoup?
°C'est son clan que j'aime pas.

°Sa phrase se plante en moi comme un poignard. Il peut pas comprendre. Moi je vois les choses d'un autre côtés que lui. Je sais ce qui me pousse à faire ça. L'amour. Je l'aime et c'est pour ça. Parce que j'aime pas le voir méchant, parce que je supporte pas les idées qu'il a. C'est tout. Je l'aime tant... Je me brûle pour lui. Mon être entier se consume et il me dit que je ne dois pas l'aimer beaucoup... Il n'a pas compris. Merde il a pas compris.

°Il s'approche de moi doucement. Sa main me prend la tête. Je frissonne, vu sa tête c'est pas pour me murmurer des mots d'amour. Il m'assene une gifle. Si fort que je vacille par terre. Je suis remise de l'accouchement, en pleine forme mais encore fatigué tout de même. Je n'ai pas pu me défendre. Ma joue me brûle et lui il hurle un Putain monumentale. Merde... J'ai si mal. Je crois pas l'avoir mérité. Des larmes coulent sur ma joue en feu.

° Merde. Je me suis recroquevillé au sol, devant le canapé. De la vitre le soleil m'éclaire doucement de ses derniers rayons de la journée. Je pleure. Pitoybale. J'aimerais arrêter mais je peux pas. Putain. Trop d'émotions fortes. Je veux qu'il change, qu'il comprenne pourquoi je me bas, contre... Non pas contre c'est mal dit. Je me bas contre ce qu'il crois, mais je me bas pour lui. Rien que pour lui. Ou presque. Pour mes amis aussi. Pour ma liberté. Il a l'air vraiment énervé. Mais il revient vers moi. Je ne me protège pas. Qu'il me frappe. J'en ai rien à foutre. M

°Mais non il me prend dans ses bras, me murmure que c'est un rustre. C'est pas dit aussi gentillement qu'on aurait pu le vouloir mais c'était dit le plus sincérement du monde. Sa main passe dans mes cheveux, suivit de prêt par sa bouche. Il m'embrasse, respire son parfum. Je me retourne et l'embrasse sur la bouche. J'ai tout oublié. Je ne suis plus la chef des espions, il n'est plus le chef des passeurs. Il est Strify, je suis Luka. Deux personne qui s'aime. Le baiser dure longtemps. Nous sommes devant la baie vitrée, au dernier étage de l'immeuble, à côté du canapé et on s'embrasse.

Luka me surpris à m'embrasser, mais rien n'aurais pu me faire plus plaisir. Je réponds à son baiser, et mes lèvres se collent aux siennes. C'est comme retrouver une partie de moi-même. D'après ce que je me souviens de mes cours de philo, un con de grec avait dit qu'au début, les hommes étaient des grosses boules à 4 bras et 4 jambes et 2 têtes. Et puis un jour, ils ont voulu escalader la montagne pour s'incruster chez les dieux, et en réponse, Zeus les a tous coupés en deux. Comme dans Star Wars. Et c'est pour ça qu'on parle de moitié, parce que eux, ils passaient leur temps à chercher l'autre morceau d'eux-mêmes. Mais le problème, c'était qu'avec tout ça, ils risquaient la survie de l'espèce, parce que quand ils se trouvaient, ils ne savaient plus faire qu'une seule chose : rester collés ensemble (comme nous maintenant). Donc Zeus a décidé de mettre les organes génitaux devant, pour qu'ils puissent faire des bébés (comme nous avant).

Mais tout ça, ce sont des conneries pour ne dire qu'une chose : que j'avais envie de Luka. Ma tête hurle je t'aime, mais mes mains aussi. Soudain incapable de me maîtriser, je la prends dans mes bras, et un frisson me parcourt le dos quand elle passe ses jambes autour de ma taille.

- ça va ? demandai-je dans un murmure, entre deux baisers, autant parce que l'afflux de sentiments et de souvenirs était massif, même pour moi, que parce que je m'inquiétais de sa santé à proprement parler, après l'accouchement.

Mais nous continuions à nous embrasser, et comme je ne savais pas où étais la chambre, et que de toute façon, je n'en avais rien à faire d'être face à une fenêtre, je l'allongeai délicatement sur la table, avant de grimper avec elle. Avec un genou de chaque côté de son corps, on pouvait dire que je dominais, mais Luka était bien la seule personne sur terre que je me fichais de dominer. Je la voulais mon égal, et consentante. Je sais que de la part d'un violeru c'était pas logique de dire ça, mais tant pis. Je ne savais plus faire qu'une chose : l'embrasser. Ah, et enlever mon T-shirt, aussi.

Je n'arrive plus à penser.

Je ne pense qu'à elle, je ne vois qu'elle. Quand elle s'est acharnée sur mon ceinturon, et que j'ai vu ses doigts fins s'énerver, je n'ai pas pu retenir un rire, et je l'ai fait stopper d'un baiser pour m'en charger moi-même. Et tant qu'à faire enlever le sien. Tout d'un coup, elle saute de la table, et n'enlève que son bouton. Elle se colle contre moi et je me sens frissonner. Mes lèvres descendent de ses lèvres à son cou, et de son cou à ses seins. La retrouver, la retrouver toute entière, rien ne pouvait me faire plus plaisir. Mes mains prennent plaisir à la redécouvrir et je ne me prive de rien. Puis, pris d'impatience, j'achève d'ouvrir son jean et le fais glisser sur ses hanches. Pendant qu'elle l'enlève et le jette au loin, je me charge du mien, ainsi que de mon boxer. Je m'assois sur la table et la prends sur mes genoux. Je joue un instant avec l'élastique de son boxer.

- C'est bien mignon tout ça, mais il va falloir l'enlever... susurrai-je.

Alors, après un dernier baiser, je me relève, pour qu'elle fasse de même, et je me mets à chercher mon porte-feuille.

- Je cherche un préservatif là, parce que si dans 9 mois j'amène un nouveau bébé baveux à Ella, elle va me taper une crise.

°Et hopla!
°J'en ai dix-sept.

°De sa bouche il embrasse mes seins. Je rougis légèrement. Bah quoi je suis pas habitué je ne suis pas une pute. Hum... Je sers dans mes bras et il en profite pour baisser mon pantalon. Je fais de même. Na! Pendant que je me dépatouille avec mon jean lui enlève tout. Si on était dans un manga j'aurais saigné du nez. Mais on est pas dans un manga alors je me contente de rougir. Quel beau cul... Hum... Il joue avec mon boxer et je suis vecé je peux pas faire pareil il en a plus... Il me murmure de l'enlever. Je le fait.

°Pendant ce temps là il fouille son portefeuille. Strify m'annonce qu'il prend un préservatif (eh oui l'ONU nous en a gentillement donné) parce que si on remet encore une fois un gosse à Ella elle le tuerait. Je stoppe. J'ai un bug je m'approche de lui. Et là sbaaaaaam dans sa gueule je lui fou une baffe. Le clac résonne dans la pièce. J'ai l'air en colère je le suis. Lui à l'air con avec son préservatif à la main.

-Tu lui as fait gardé Eric?

°Putain de merde. Fais chier. Il a intérêt à avoir une bonne raison. Je passe violement la main dans mes cheveux, enlevant tout ce qui les retenaient. Maintenant mes cheveux tombent sur mes épaules et chatouillent mon dos. Merde putain le con il l'a fait.

-Explique!

Je me redresse lentement, sentant que j'ai gaffé. Je soupire lentement. La baffe, je l'ai méritée. Pas pour Ella, pour celle que je lui ai moi-même donnée. J'ai le préservatif dans la main, l'emballage craque sous mes doigts. Je lève la tête, regardant le plafond. Comment dire pour qu'elle ne le prenne pas mal ?

- Ecoute, je ne pouvais pas m'en occuper et chercher en même temps à te récupérer ! T'as occupé tout mon esprit ces derniers jours...

Je m'approchai et ajoutai doucement :

- Au sens plus que d'habitude. En plus, j'ai lu -ne te moque pas !- j'ai lu sur doctissimo qu'ils avaient besoin de présence féminine. Des formes de leur mère etc. Et je ne te parle même pas du lait. Alors je devais bien le confier à une femme !

Je haussai les épaules.

- Tu ne connais pas Ella. Tu dis ça parce que c'est une vampire. Mais j'ai tout à fait confiance en elle. Plus qu'en n'importe qui. Enfin pas plus qu'en toi, hein ! me dépêchai-je de préciser.

Je n'avais pas envie de m'en prendre une deuxième. Et profitant du silence, je la repris dans mes bras. De manière un peu autoritaire, je l'admets.

- Fais moi confiance, Luka... Je t'aime. Et je ne ferais jamais de mal à notre enfant.

°Mes pensées s'égare
°Je n'y pense plus.

°Il m'explique. Je souris. En fait je sais que pour Strify, Ella ferait tout, même attention à un petit bébé. D'ailleurs elle avait intérêt. Mes défenses tombent. Il s'avança. Attention quand même. Il me dit que je déclare ça rien que parce que Ella est vampire. Youhou! Allo la Terre! Je pense que y'a de quoi s'inquiété quand on sait que son gosse est aux mains d'une vampire, aussi gentille soit-elle.

°Il me prend tendrement dans ses bras. Je sens la pression de son sexe sur ma cuisse. Il me sussure qu'il m'aime. Je souris. Okay, okay, j'ai compris. Penser à maintenant, on verra demain. N'empêche qu'elle à intérêt à faire vachement gaffe. Parce que moi je le veux avec tous ses globules rouges. Mais il me jure qu'il ne ferait jamais de mal à Eric. Alors elle non plus... Tant mieux.

°Je le prend dans mes bras, l'embrasse amoureusement. Peut être que l'amour rend aveugle et que j'exagère mais quel beau corps putain. Il a vraiment un putain de beau corps. Ca me fait encore rougir. Bah oui moi je couche pas tout les jours avec quelqu'un. La première fois c'était y'a neuf mois et j'étais pas consentante. C'est franchement différent.

-Je t'aime...

°Je le laisse enfiler son truc. Moi non plus là je veux pas d'autre gosse. Au moins on est d'accord sur ça. Surtout que là, dans ce cas, c'est moi qui porte.

Je regardai Luka amoureusement en me mordant le coin des lèvres. Le sourire du dragueur.

- Et je t'aime aussi.

Alors, trève de parole, je pris Luka dans mes bras et la reposai doucement sur la table. Je ne pouvais que me remettre à l'embrasser, ça faisait tellement longtemps ! Et si possible, sans oublier une seule partie de son corps qui m'avait tant manqué. Enfin, j'arrivai à ses lèvres, et regrimpai à mon tour sur la table. Je s'allongeai au dessus d'elle et passa ses doigts sur le corps de la jeune femme. Il l'embrassa encore et encore, en redescendant histoire de faire grimper la température. Il lui lécha le nombril, ne pouvant s'empêcher de se dire qu'y boire de la vodka, ça serait drôlement sympa.

Mais il se reconcentra sur le corps de Luka, qui témoignait encore de la grossesse qu'elle venait de traverser. Il ne voulait que son plaisir, il lui devait bien ça. Alors, il descendit jusqu'à son entre jambe, et continua à l'embrasser. Enfin, il lécha ses parties jusqu'à l'entendre gémir.

Alors, il remonta à son visage, qu'il caressa amoureusement, et lui mordilla la lèvre inférieure. Cette fois, il ne voulait pas aller trop vite, vu sa première fois catastrophique, mais vu son visage... ça devait être...

- Ok ?

Je la laisse m'embrasser, prendre confiance. Je sais qu'elle ne m'a pas trompé. Entre mes bras, c'est encore la petite fille innocente d'il y a 9 mois. Elle n'est pas plus entreprenante, et toujours aussi charmante. Ce plaisir qui lui fait monter le rouge aux joues, ça me ravit. C'est tout simplement le plus beau merci qu'elle pourrait me faire. Alors quand elle me dit qu'elle est prête, j'étais, moi, prêt à m'unir à elle. Sauf que ses mains dans mon dos me retiennent, et quand elle s'agrippe, presque au point de me griffer, je grogne de plaisir. Ses baisers me font du bien, et je me sens pardonné. Je me sens heureux, je me sens en paix avec moi-même.

Alors, je m'allongeai à ses côtés, et l'embrassai sur la joue, avant de lui mordiller le lobe de l'oreille. Finalement, je lui saisis doucement la main, la portai à ma bouche, et lui fis un baisemain. Ensuite, je la guidai, emmenant sa main vers mes zones érogènes.

°Le début d'un truc.
°Alors je le suis.

°Il s'alonge à mes côtés. Je souris. Ma mains passe dans ses cheveux d'un blond platines. Il est beau. Ok je stoppe le fantasme. Mais il est beau!!! Je me penche vers lui, nos souffle se mêlent. Il m'embrasse délicatement sur la joue. Ses lèvres douce laisse sur ma joue une petit frisson d'excitation. Sa bouche glisse lentement vers mon oreilles. Il ne me dit rien et la mordille. Ca chatouille. Je rigole d'un rire cristallin. Je n'ai plus de doute.

°Il me fait le baisemain. No comment. Guider par lui ma main descend. Je le laisse faire. Je fais ce qu'il veut. Je vois son visage se teindre d'un sourire. Jamais je n'aurais imaginer faire ce genre de chose... Et pourtant. Bah des peurs de gamine. J'ai grandis. Bizarrement j'aime lui faire ce plaisir. Puis je reviens vers le haut, caresse sa joue. Et je le fais basculer sur moi pou l'embrasser avec une vue d'en bas.

-Je t'aime...

°Je suis prête. Depuis un petit moment. Mais le jeu en vaux la chandelle. On peut attendre, ou commencer maintenant. Les préliminaires étaient ce coup ci assez importantes pour ne pas qu'on les oublie. Je ne voulais de toutes façons pas qu'on les oublies. C'est maintenant...

Etant donné que nous nous étions fait plaisir mutuellement, et qu'elle me répétait qu'elle m'aimait, je me dis qu'elle était prête, ce qui ne fut qu'amplement confirmé quand elle me poussa à me remettre sur elle. Alors, après un petit baiser dans sa gorge, je trouvai un appui, et enfin, la pénétrai. D'abord avec douceur, puis avec un peu plus de violence, avant de commencer mes va-et-viens. En même temps, j'embrassai son visage, mes cheveux lui tombaient sur la joue.

- Tu m'as tellement manquée...

Si elle savait combien de fois j'avais pensé à elle, combien de fois j'avais crié son nom dans ma maison vide. Je n'osais pas penser à demain, car qui sait si elle serait là. Alors je me concentrai sur l'instant présent, sur son plaisir et sur le mien, et continuai à m'activer jusqu'à la faire grimper au septième ciel, et moi aussi, par la même occasion.

°Aimer est un verbe
°C'est Je t'aime.

°Car oui je t'aime. A la folie. Un bisoux dans la gorge. Un seul avant de commencer. Tu vois Eric, papa et maman s'aiment.. Et il me pénètre avec douceur. Puis plus violement. Je lâche un petit cri de plaisir. Si vous saviez qu'avec ce cris je me sens conne. M'enfin... J'entre dans son jeu. C'est un intense plaisir. Le soleil se couche comme si il ne voulait pas paraître indiscret. Le monde s'arrête de tourner, mais pas Strify, lui accélère le rythme. Le septième ciel comme on dit, il me le fait visiter dans ses moindres recoin. Son va et vient sportif devient le rythme de ma vie.

°Les minutes passent. On m'a dit que le sport qui faisait perdre le plus de kilocalorie c'était l'amour. C'est sans doute vrai, mais je ne ressens pas de fatigue. Pourtant nos corps sont emprissonnés dans la sueur de notre amour. C'est... Extasique. Nos souffles se mêlent et s'entremêlent. Je lui mordille l'oreille. L'orgasme arrive à grand pas. Je crois qu'il nous prend tous les deux. Encore un petit cris m'échappe. Ca fait un moment... Une heure peut être. Mais malheureusement nous ne sommes pas des surhommes...

°Le rythme diminue, je me déhanche moins. Un ultime va et vient et le jeu s'arrête. Chacun de notre côté sur la table, nu comme des vers, nous respirons. Je m'assoie et soupire de contentement. Je ne sais pas ce qui va se passer. Mais pour le moment il peut dormir là... Je me lève complètement et l'attire dans ma chambre. C'est presque reparti pour un tour, mais juste des attouchement. Et je m'endors à ses côtés. Un léger souffle s'échappe de mes lèvres.

°Ce n'est que lorsque le soleil passe un bras timide par la fenêtre que j'ouvre un oeil. Encore à poils je vais dans la salle de bain et prend une douche. Je fais vite. Je ne veux pas gacher le moment. Vite un peignoir et je ressors. Ma main caresse son visage endormis. Je souris. Lui grogne, il se réveille. Ce qui va suivre ne sera pas aussi bien que la nuit passé, mais pas pire que la discution d'avant.

-Réveille toi bel endormis!

Après une aussi belle soirée, nous nous étions endormis dans les bras l'un de l'autre. Par contre, pour moi qui ai perdu l'habitude d'être réveillé par quelqu'un d'autre que moi-même (ou Weiss, selon le cas), c'était une bizarre réalité que de m'éveiller sous le regard de Luka.

-Réveille toi bel endormis!

Si je n'avais pas été aussi amoureux, je lui aurais ri au nez. Mais je me contente de sourire mièvreusement, et de me lever pour l'embrasser.
Ensuite, ma foi, je crois que nous sommes restés là, à nous regarder, un moment. Car aucun de nous n'osait vérifier dans le futur ce que nous deviendrions. Je n'abandonnerai jamais ma guerre. C'était à elle de me rejoindre. Et j'avais peur qu'elle ne le fasse pas. Mais histoire de chasser ces sombres pensées, je passai ma main sur sa machoire et l'embrassai, encore, fougueusement, cette fois. Je la fis basculer sur le lit et continuai à l'embrasser.