[EVENEMENT] Accouchement de Luka [Lorelei, Luka, Jamie, Jennifer, Tom, Strify]

I think we have an emergency...

Ca y était, la douleur avait commencé. Luka se tordait de douleur, et Lorelei la soutenait toujours, en lui murmurant des paroles rassurantes, comme "Allez Luka, t'es une Warrior, tu peux le faire" "Ou, on est bientôt arrivées, tu vas voir, on y est...". Et c'était vrai. Elle voyait des tas de Néanteurs se presser autour du QG. Mais où était Bill, bordel ? Et Tom ?? Oui, Tom, cul de jarret, il était censé ramener le Papa ! Elle serra les dents, en entrant au labo, et envoya un message télépathique beuglant au dreadeux, qui était peut-être en ce moment même chez les Passeurs : " TOOOOM RAMENE TON CUL ET CELUI DE L'AUTRE BOUFFON ! ELLE ACCOUUUUUUCHE !"

Bon, s'il n'avait pas entendu et tous les Passeurs avec, il était avait vraiment une tête en béton armé, ou alors il était mort. Pas plus enviable en fin de compte, son, humour allait lui manquer. Mais bon, pas le moment de penser à des trucs aussi stupides. Elle allongea à l'aide d'un autre Néanteur la jeune femme sur une table d'opération, et commença à la changer, tandis que les autres s'affairaient à tout préparer pour que l'accouchement se passe dans des conditions optimales.

-Trop tard pour lui faire la piqûre qu'on lui avait préparé. S'excusa un des laborantins.

Merde. Ils avaient pourtant bien bossé sur cette espèce de péridurale, et, elle arrivait trop tard pour la lui faire cette bordel de merde d'injection. Elle pesta contre elle même et acheva d'enlever le Jean de Luka, qu'elle remplaca par une espèce de grosse blouse immonde et ridicule, mais enfin bon, c'était avec ce genre de truc que les femmes accouchaient dans les films, alors...Et puis, elle ne voudrait surtout pas que sa pauvre amie se retrouve à poil et impuissante devant des tas de gens. Enfin bref. Lorsqu'elel fut sure que Luka n'avait pas besoin d'elle pour l'isntant, elle enfila à son tour une blouse de labo et mit des gants après s'être lavé les mains. Elle envoya aussi un emssage télépathique à Hubert-Félix pour lui demander de lui envoyer un Neutre avec Miyavi dans son corps, pour aider à l'accouchement.

Il n'y a pas de plus beau miracle que la vie...Putain c'était pas exagérer les dires des femmes comme quoi ça faisait mal. Merde merde. Attend un peu gamin avant de sortir s'il te plait, on est presque arriver et je ne me vois absolument pas accoucher dehors un 15 décembre avec ce froid de cannard. Et il se met à neiger, un beau jour de neige. SUPER! Putain et ce connard n'était toujours pas là! Avance, ne pense plus, avance tout simplement. C'est pas aussi facile que vous pouvez le croire! & on est arriver!

-Trop tard pour lui faire la piqûre qu'on lui avait préparé!

Eh merde. Putain de merde. On l'avait bossé celle là! Tout nos meilleurs scientifiques s'y sont mis. Bon bah on va faire ça à l'arrache alors. Ouais je sais Lore je suis une warrior. C'est si facile. Mais là ça vient de l'intérieur... C'est drôlement différent. Ouais vachement drôle, mais vos leurrez pas, j'en bave un max!

Tant pis. Et Lore hurle par télépathie. C'est bon on est pas sourd! Enfin pas encore, on ne sait jamais après tout. J'ai une blouse blanche comme seul habit. Que c'est pathétique, on se croyait dans un de ces films américains... Pouah! & voilà y'a un tas de monde autour de moi. Mon côté espionne a en horreur ce genre d'attention, je ne veux pas être sous les feux de la rampe. Préfère l'anonymat.

-Merde... Je le sens... Putain de truc à la con ça fait trop mal... Miracle de la vie mon cul oui... Douleur de mes fesses...

Jurer ça fait du bien. Qu'importe mes paroles, il/elle arrive enfin et j'en suis heureuse. Alors je souris... Un tout petit sourire. Aie!

Je me presse comme je peux, et arrive enfin sur les lieux, après une course effrénée. Non mais, le chef m'avait ordonné de me rendre à l'accouchement de Luka, avec le fantôme de Miyavi dans mon corps. Peut-être - et je n'en doute plus - étais-ce pour rassurer Luka et l'aider à surmonter cette épreuve.
N'empêche, pas que je sois méchant, mais c'est aussi une épreuve pour moi. Je regrettais aussitôt de m'être présenté assistant du chef, enfin bref. Finalement, contre ma volonté, je m'étais rendu sur les lieux. Il y avait plein de monde, et Syeri se frayait un passage derrière moi, grognant à chaque fois que quelqu'un marchait sur sa queue. Mais tel n'est pas la question pour aujourd'hui. Je devais me rendre à son *putain* d'accouchement. Miyavi n'était pas du même avis que moi, il était plutôt... ému, et prêt à réagir au moindre soucis. On voit l'habitude.
Je soupirais et m'approchai de Luka, tout en gardant une attitude distante pour éviter de gêner. Finalement, mon dégoût se transforma en devoir. J'avais passé de courts - mais sympa - moments avec elle, et je me devais donc de l'aider par quelques moyens qu'il soit.

-Va aider ! m'ordonna Miyavi.

-Oh, oh, on se calme. j'y connais rien à tout ça, moi.

-T'inquiète pas, je suis là pour ça. tempéra-t-il.

-Si tu le dis.

M'approchant de la table "d'opération", je me présentais devant une Lore bien affolée, à l'aura déséquilibré et attentif.

-Je suis le fameux Neutre envoyé par le "chef", je sais que tu t'en fiche donc dis-moi ce qu'il y a à faire. demandai-je, sans respirer.

Mais qu'est-ce que je foutais là? Au QG des Néanteurs? Beuaah! Je n'avais rien contre les néanteurs, mais je n'aimais pas me trouver dans leur locaux, nous étions en guerre bordel.
Donc, j'avançais, regardant partout autour de moi pour trouver le labo où Luka était censée accoucher. Je venais en "éclaireur", si je puis dire, en "messager" aussi, parce que Strify l'avait demander et que j'étais obligée de lui obéir, au grand patron. J'arrivais enfin à ce putain de labo, mais un néanteur se plaça devant moi.
-Casses-toi, y a le feu. dis-je en allumant ma main droite.
Le type s'écarta avec peur. J'entrais dans le labo. Poussant les lourdes portes battantes. Je vis donc Luka allongée, trempée de sueur et tordue de douleur sur une espèce de table, Lorelei que me regardait ébahie et Jamie qui en faisait autant. Je fis quelque chose qui ressemblait à une grimace avant de dire:
-Salut à tous, je viens aider et aussi vous prévenir que Tom et Strify arrivent dans quelques instants. Je te demande de patienter encore un peu, dis-je à l'attention de Luka. Ils ne seront pas longs. "Enfin j'espère", me dis-je, en voulant abréger les souffrances de cette pauvre Luka, et aussi je ne voulais rester ici plus longtemps.

Tom cligna des yeux et essaya de se reprendre. Sa tête lui faisait un mal de chien. Nan, en fait, la seule partie qu'il sentait encore, c'était ses pieds, la seule partie de lui qui n'avait été ni tordue, ni arrachée, ni mordue, ni cramée. Il avait même mal au cheveux. Fermant les yeux, Tom essaya de se concentrer pour évacuer la douleur, mais la prise de conscienc qui s'en suivit quant au lieu où il se trouvait, le ramena directement à la réalité.

Ohla. J'étais sur la table d'Ella, j'ai failli mourir, et là, d'un coup, je me retrouve dans une pièce mal éclairée et... OH MON DIEU.

En tournant la tête, il avait aperçu Luka, gisant sur la table, recouverte d'une blouse immonde. Il ouvrit la bouche, puis la referma. Pour deux raisons : déjà, il ne savait pas quoi dire, le "coucou" n'étant pas spécialement d'usage dans une telle situation. Mais en plus, après un tel voyage, et étant à la verticale, le sang avait recommencé à affluer, et il cracha une belle gerbe rouge aux pieds de Strify.

Il va me tuer pour avoir niké ses pompes comme ça ! pensa-t-il avant de sortir en courant. Après tout, il avait accompli sa mission, Strify était là, lui, il pouvait aller tranquillement s'évanouir dans le couloir, en espérant quand même que quelqu'un allait le tirer d'affaire.

Tom avait ensanglanté mes chaussures neuves. J'aurais pu le crever sur place, mais d'un côté, devant la femme de ma vie, ça ne me semblait pas une bonne idée. Je le laissai donc se traînait dehors et j'écartai ceux qui étaient devant moi.

Luka.

Elle était à moitié nue, allongée devant tout ces crevards qui la regardaient comme une bête de foire. Ses yeux étaient fous, elle souffrait. Sa main aggripait celle de Lorelei désespérément. Je pinçai les lèvres et fermai les yeux. Si seulement je pouvais partager sa douleur. La voir là, devant moi, aussi impuissante, me faisait revivre le passé, revoir mes erreurs, et malheureusement, savoir que je ne pourrais jamais rien y changer. Nous étions destinés à nous éviter, à nous faire mal l'un l'autre. Mais pour aujourd'hui, rien que pour une journée, je voulais être l'homme qu'elle méritait, celui qu'elle pourrait aimer sans réfléchir, le père d'un enfant à venir.

Je m'agenouillai à côté d'elle et posai doucement ma main tremblante sur son front brûlant.

- Luka... Luka, c'est moi... Strify.

Avant de m'en rendre compte, une larme coulait. J'aurais pu me cogner contre le mur tellement j'avais honte, mais ça, ç'aurait été dans une situation normale. Là, j'étais comme ailleurs. A côté de mes pompes. Les autres se taisaient, j'avais l'impression d'être seul au monde avec ma femme. Elle tourna son visage d'un micromètre vers moi et je me ruai sur ses lèvres. Je l'embrassai à perdre le souffle, comme pour rattraper les multiples journées perdues.

Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort.
Trop fictif...

& merde.... Du monde arrive. Trop de monde. Je suis un centre d'attention, tant de yeux tourner vers moi, un animal en cage, une boucherie en fait. Mais non pas encore, ce n'est que la phase contractions. Cette putain de phase de mon cul dont je me serais pas mal passé. Et oui bordel de merde (Espéranza) nous les femmes qu'accouchent on a vraiment d'autre problèmes que la douleurs pour se la coltiner en plus. Putain de bordel de merde.

Jamie... Je reconnais la blondeur de ses cheveux, le rouge de ses yeux, la pâleur de son visage, son profil quoi. Les espions retiennent souvent les profils. Saloperie de pensées à la con de mes trois fesses... Comment ça j'ai pas trois fesses? Vous avez vérifié? Ok j'en ai que deux, mais on s'en fou en fait. Là je souffre le martyr. & Jamie avec Takamasa-sama dans son corps se bouge l'arrière train avec Lorelei qui chantonne en donnant des ordres. C'est vraiment un putain de bordel ici! Aucune organisation. Pfff vraiment... & AIIIIIIIIIIIIIEEEEEE! Ca fait un mal de chiotte. & Bill & Tom & Strify ils foutent quoi ces connards! Tous des connards de toutes façons. J'ai le droit de le dire car voyez-vous je souffre. & meeeeeerde. Non je le pense pas c'est vrai. GAAAAAAAAH. Ils peuvent pas tous se barrer les gens? C'est pas un spectacle je pense...

& Kartney est là. Putain que des gens que je supporte pas. D'abords ces glandus de Néanteurs qui regardent (bon ok je les aimes bien) et après elle. Non mais vraiment. Quesque l'assistante de Strify viens foutre là? Cet enculé peut pas venir en personne? Connard! Crevure! Va chier salopard... Même pas capable de venir... Attendez... Il faut que je me concentre sur ce qu'elle dit si je veux comprendre...

-... et Strify arrivent dans quelques instants. Je te demande de...

Merde. Au moins y vient ce connard de mon cul... & Tom il est là maintenant... Merde il est passé dans un hachoir? Non à tout bien réfléchir il a dû s'entretenir civiquement avec Ella... Bah pas mieux. & il crache du sang. Merci Tom, vraiment... Merci. Le connard s'approche & m'emballe devant tout le monde. JE MANQUE D'AIR, IL FAUT QUE JE RESPIRE ET CE CRETIN M'EMBRASSE!!!! L'a vraiment rien dans le crâne. Je le repousse. Violement même. Il me regarde & je me perd dans la profondeur de ses yeux. Merde. Il ne comprend pas.

-T'es qu'un connard! J'ai pas besoin de toi!

De la haine de la rage, rien que ça. Rien de plus, mais rien de moins. Ce que j'ai vécu remonte à la surface. Je l'aime. Mais je ne lui ai encore jamais dit. Connard! Crevure... Et c'est pas maintenant que je vais le lui murmurer à l'oreille. Dans la souffrance qu'exprimme mon visage se mêlent la colère & la haine que j'ai ressentis chaque jour intensément. La surface de ma haine se craquèlent & laisse entrevoir mon amour...

-Quelle idiote... Putain... reste!

& Lorelei arrive sur ces entrefait. Elle le balance un peu plus loin. Merde Loer toi aussi t'es qu'une connasse. Tu fais chier là! & meeerde. Même si je sais que t'as raison...AIIIIIIE! Putain de bordel de cul! Ca fait foutrement mal... Je suis une warrior! OUUUUCH... J'entend à peine ce que dit Lorelei avec le bordel autour de moi et la douleur dans mes oreilles... Les mots "sert à rien", "suicide" et "baby" ressortent clairement. Elle chante en même temps... & deux putain de contraction plus tard, elle lui ordonna de rester avec un adjectif ("chienchien") qu'il n'allait pas accepter. Je connaissais bien trop l'égo de Strify pour ne pas me demander si ma pauvre amie n'était pas suicidaire... M'enfin...

AIIIIIIIIIIIIIEEEEEUUUUUUUH! Bordel de mes... Merde ok j'ai que deux fesses. J'attrappe la main de Lore & la serre comme si ma vie en dépendait. Je lui lance un regard plutôt calme compte tenu de ma souffrance et arrive même à sourire. Ca fait vachement longtemps que je souffre, mais j'en ai encore pour au moins une heure si ce n'est pas deux fois plus... Rester zeeeeee, rien que deux heures de ce cauchemard... Je soupire... J'ai tellement envie de dormir...

Noir... J'ai fermer les yeux. Je sens mon poul ralentir. Bouboum... Bouboum..... Bouboum......... C'est si accueillant cette chaleur sombre. Elle m'attire, m'appelle & m'interpelle... Sombre reconnaissance. Je me sens si bien ici. J'ai envie de dormir. Je suis si fatiguée............................. Bouboum............................................Bouboum.... Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip......

Des voix autours de moi... Je ne suis pas morte. Mais je ne respire plus. Aucun souffle ne sort de ma bouche. Autour de moi rien que du noir. Mais je distingue un seul visage... Non deux! Lore et Strify... Bouboum........Bouboum..... Bouboum...Bouboum.Bouboum.Bouboum. Je renaît. Je revient. Merde.

-J'ai ... J'ai cru que... Que j'allais y passer...

Ma voix est si faible... Je les regarde. J'ai eu si peur. Le gosse. Merde. Mais tout à l'air d'aller bien. La rage, je laisse tomber. Pas maintenant, on s'expliquera après avec Strify. Oui après. C'est peut être une utopie de penser que tout s'arrangera après. Bah justement on verra après. Je ne veux pas me concentrer sur mes problèmes. Sinon je vais encore basculer, & qui sait peut être ce sera définitif. Je souris pour montrer que je suis vraiment remonter, que vraiment cette fois ça va mieux. J'ai toujours aussi mal mais je ne risque pas de leur claquer entre les doigts dans les minutes qui suivent. & dans les heures? Ne pas y penser.... Se concentrer sur ce qu'il se passe. C'est tout. Rien d'autre. Non.

Je regarde autour de moi. Tout le monde a eu peur, cela ce voit sur leurs visages effrayés. Merde. AIIIE. Il bouge fort ce gosse. Une question vient.. Là tout de suite. Ce sera une fille ou un garçon? Je sais pas. Il n'y a pas de gynécologue ici sur Style Is War. L'ONU ne fait rien. C'est vraiment la misère. Nous placer sur une île déserte sans dire à personne où on nous a placer. Nous laisser avec si peu de vivre chaque moi qu'on se bat à mort. Nous enfermer au point de nous laisser faire l'anarchie. Vraiment, cette Organisation des Nations Unies, franchement, elle qui se dit pour le bien de la population, ici ne nous fait que du mal. Merde... Tous des connards moi je vous dit.

Oui tous des connards. & j'ai si mal....

Lorelei me demande d'aller chercher Tom. Putain, on me donne trop d'ordre, alors déjà que c'est vraiment pas un plaisir pour moi de venir ici... Enfin bref, tel n'est pas la question. Je me fraye un passage entre les Néanteurs excités et apeurés à la fois. Je prends Tom par la main, j'ai pas envie dé déclencher la discussion alors je lui dit simplement:

-T'es plus vieux que moi et tu tiens pas à un accouchement... T'es un homme merde, t'assume d'être là, un point c'est tout, j'veux même pas savoir pourquoi t'es comme ça, ça m'intéresse pas.

Point à la ligne. S'il me répond, je ne broncherai pas, mais lui me suivra, de gré ou de force. Lorelei le veut à ses côtés? Ok, alors on va faire ça.

-Arrête d'être aussi stressé... me lance Syeri.
-J't'ai pas sonné, et j'suis stressé si je veux.
-Espèce de vieux débutant... boude Syeri.
-Tais-toi, déjà que j'ai du mal à entendre avec le brouhaha dehors, alors ne m'obstrue pas le cerveau pour raconter de la merde, pitié. Miyavi, tu me donnes des instructions?
-Déjà tu devrais faire taire ce brouhaha, ça ne fait que stresser Luka.

Ok. Faire taire le monde. J'aime ça.
Je "donne" Tom à Lorelei certes un peu brusquement - faut me comprendre, je déteste quand il y a plein de monde avec des yeux ébahis. C'est pas un spectacle, quoi! -
Levant le bras, je fis jaillir des étincelles de glace, histoire de prendre l'attention un court moment. Inutile. Alors là, faut pas me chercher. Mon front se plisse, et j'hurle pour passer ma voix au-dessus du brouhaha:

-Putain, vous allez vous la fermer?! On a quelqu'un qui va accoucher! Alors soit vous dégagez tout de suite, et si vous voulez pas, j'y vais par la force, ou soit vous vous la fermez sérieusement!

Silence soudain. Tout le monde me regarde. Je serre les dents. Demandant conseil à Miyavi, je demande à Lorelei de soutenir la tête de Luka.
Puisque la piqure n'a pas été faite, ça va être désagréable, donc autant mettre Luka dans de meilleurs conditions - qui sont déjà limite -. Enfin, la piqure n'est pas obligatoire, la preuve pour ma mère. Bref! Là n'est pas la question. je donne des conseils à Luka, genre de respirer comme le petit chien, ou bien de se relaxer - et j'imagine que ce n'est pas forcément facile -, et je n'hésite pas à la baffer gentiment quand elle est à deux doigt de tomber dans les pommes. Je la rassure et écoute quand elle me parle, toujours dicté par les leçons de Miyavi.

Allez, tu peux le faire Luka. Ça va le faire. Tu vas y arriver.

Tout le monde s'active autour de Luka. A quoi bon, c'est pas le nombre de gens qui fait baisser la douleur, au contraire, ça ne fait que l'accroître d'avantage. Je voulais calmer le jeu, mais Jamie ou plutôt Miyavi me devança.
-Putain, vous allez vous la fermer?! On a quelqu'un qui va accoucher! Alors soit vous dégagez tout de suite, et si vous voulez pas, j'y vais par la force, ou soit vous vous la fermez sérieusement!
Bonne initiative. J'avais déjà assisté à un accouchement, celui d'Alina. J'aurais bien voulu aider, mais en tant que Passeur, j'étais sûre de me faire rembarrer, Roumenov et Steward me haïssaient pour le simple fait d'appartenir à l'autre camp. Moi je ne les connaissait pas, alors comment les haïr?
Revenons au sujet principal, Luka. Tout le monde restait autour d'elle, comme si c'était une nouvelle attraction. N'importe quoi. Consciente de gêner, je restais dans mon coin, regardant, écoutant, dans un silence de plomb. Mais je ne voulais pas rester inutile. J'avançais alors vers Lorelei.
-Donne moi quelque chose à faire, pour l'aider.dis-je en désignant Luka tordue de douleur. N'oublie pas que j'ai déjà assisté un accouchement, je pourrais être beaucoup plus utile qu'un simple spectateur.
Lorelei avait l'air agacée par cette demande, genre "démerde toi toute seule, ma grande". Je n'attendis pas la réponse et me précipita vers une armoire. Y prenant un tas de serviettes empilée, je les jetais dans le lavabo le plus proche et les aspergea d'eau glacée, Jamie aurait très bien pu le faire aussi, mais il n'était pas partout. Puis le me dirigea vers Luka, les bras chargés des serviettes humides. J'en mis une sur le front de la jeune femme, une sur son ventre et fourra le reste dans les mains de la personne la plus proche, c'est à dire Strify. Tout le monde me regardait avec étonnement.
-Si son corps surchauffe, elle risque d'y passer. expliquais-je. Et arrêtez de me regarder comme ça, c'est pas le moment!
L'attention revint très vite sur Luka, dont la chaleur se stabilisait peu à peu grâce à mon action.

C'est comme si j'étais drogué. Je ne vois qu'un tourbillon de noirceur. Mon cœur bat quelque part en moi mais ça tient du miracle parce que je ne sens que ça. Ce que je ne comprend pas très bien c'est qu'il semblerait que je sois de nouveau dans la salle d'accouchement. Impossible que mes jambes m'aient porté jusqu'ici. D'un autre côté, c'est bon signe que je puisse être déplacé : ça veut dire que j'ai arrêté de me vider de mon sang.  Un murmure me parvient. Un gars dit de se taire. Pas de souci de ce côté la parce que je n'ai même pas la force d'ouvrir les yeux. Alors la bouche... Finalement quelqu'un resserre sa pression sur moi. Je suis redressé par miracle. Au parfum... Serais-ce Lore ? Puis, à retardement, je me rappelle qu'on m'a dit de résister si j'étais un homme ou quelque chose du genre. Ahlala si seulement. Mais même en le forçant je sais que je ne peux pas faire mieux qu'ouvrir ces satanées paupières de plomb. 

Tom ouvrit donc les yeux. Il reconnut les mains de Lore, la pauvre Luka toute en sueur, Strify, si près de lui qu'il en frémit et quelques autres personnes. Un gars blond retint son attention. Qui était-ce ? Toujours est-il qu'il semblait commander les opérations. Alors passeur ou simple neutre, il faudrait le remercier. Tom frémit. Strify repoussait tout le monde pour s'approcher de la future maman. Et personne ne pourra l'en empêcher. 

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un très mauvais pressentiment. Et je ne peux partager cela avec personne... J'ai si mal... Ella, tu vas trop loin... Pourquoi tant de haine en toi ?

   

Désolée hein je mets 100 ans à taper xD
mais je vous lâche pas jessaierai d'être présente comme dhab.




J'en avais assez de tous ces clampins. J'en avais marre qu'on fasse comme si je n'étais pas là. J'étais le chef des passeurs merde ! Et que ma femme soit allongée sur cette table à moitié nue ou pas, si je devais en tuer deux ou trois, je le ferais ! Je sortis donc mon pistolet de sous mon large manteau et le cachai dans mon dos avant de me poster près de Luka. Histoire de leur montrer à tous. Sauf à elle parce que j'ai beau ne pas être expert es gynécologie, il ne faut pas sortir de polytechnique pour savoir qu'une arme ne booste pas forcément le bébé à sortir. Ça se serait sinon depuis les westerns spaghettis !
Enfin bref. Je m'agenouillai et déplaçai les cheveux du front de ma bien aimée. Ils lui collaient à la peau, et les ayant relevés, je pouvais appliquer un gant froid. 

- Petite J, appelai-je. Viens. 

Elle avait dit qu'elle s'y connaissait et ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Au passage, je me décalai pour faire barrage. Personne ne pouvait entourer Luka, à part J, moi et Lorelei. Elle je ne pouvais pas la virer sinon ma neanteuse de promise allait paniquer U_u. Je murmurai :

- Courage mon bébé. Ça arrive. Tu y es presque. Tu es fantastique.

J'avais chantonné cela. Certes, ce n'était ni rythmé ni particulièrement poétique, mais mes chansons étaient reconnues comme prémonitoires. Je ne savais pas jusqu'où ça pouvait aller, mais autant tenter le tout pour le tout. 

Soudain je m'inquiétai. Ou étaient nos daemons ? Ah a la porte. Je grognai et reportai mon attention sur Luka. 

- C'est moi ou on voit les cheveux ?!!   

Oh non ma cocotte tu ne me feras pas ça ! J'appuie de toutes mes forces sur son coeur, je le masse, le remasse, et oh, putain d'miracle, ça repart. Je m'adosse trente secondes au mur pour souffler. Même pas. Je me redresse. Bon, récapitulons. Tout le monde s'est barré, à part Luka (sans blague), Strify (bon chien), Jamie (Glandu), Jennifer (qui sait se rendre utile) et Tom. Il reprend peu à peu ses esprit. Je lui donne une grande claque dans le dos. Et par télépathie "Ressasis toi, mon grand !". Allez go. Je regarde Jenn Kartney dans les yeux. Elle est pas que conne et Passeuse, cette petite.

-Très bien. Continue à faire ce que tu dois faire. Toi au moins t'es pas un poids. "Ton premier cri réveille de son écho brisé..."


Il m'en a couté de dire cela. Enfin. C'est qu'elle a pas l'air si conne que ça la petite. Bon, Jamie sert à quelque chose, c'est bon. Jenn, aussi. Tom...Pas encore. Strify...Non. Ce type, je me le fous...
Les cris de Luk' m'empêchent de m'attarder sur l'inutilité chronique de ce bouffon de...Chef. Eh oui, il mène les Passeurs quand même. Pas étonnant que ce soient des trou du culs ! Bon, on se calme, Lore, tu es en plein accouchement, tu dois garder ton calme. Les gens qui sont là, ils sont tous tout gentils et tous roses. Bien sur. Bon. Strify reluquait bizarrement Luka à l'endroit stratégique où devait sortir le bébé, théoriquement. Esprit pervers rapplique ou un truc intérêssant se passe ? Je me poste à coté de lui :


-Qu'est-ce que tu regardes, bouffon ?

ARG ! C'est quoi CA ? Des cheveux de Bébé, Lore blonds en plus. Il a hérité de son père ? On s'en fiche, baka. L'important c'est que ces heures de souffrance sont finies, ça y est, il va sortir.

-"De son écho brisé, l'ouragan qui sommeille dans mes veines oxydées" BORDEL DE CUL DE JARRET DE CROUPE DE SYPHON ! Va lui tenir la main, espèce d'enculé (toujours aussi poétique, je sais, merci). Jamie, avec moi. Tom, quand tu te seras réveillé tu vérifiera la tension et tout l'bordel ! Quant à toi Jenn continue comme ça et rassure la, c'est NICKEL ! On est parés ! "Et nos regards préludent le jeu de la pudeur. Quand, par manque d'habitude, on s'méfie du bonheur, BABY BOY !"

Je me poste près de Luka, près de la tête du bébé qui est en train de sortir, avec Jamie. Eh oui mon petit, bientôt, tu pourras écrire sage femme sur ton CV, et Strify pourra dire qu'il est Papa. Putain. C'nimporte quoi c'te vie. Suicidons nous moi j'dis.

L'important c'est d'aimer.Arrrrgh! Putain de merde. Ah oui c'est vrai je fais toujours de jolies phrases magnifiquement polies et correct! Bordel de cul! J'ai envie de remercier Jennifer pour les serviettes imbibées d'eau glacée, mais aucun son ne voudra sortir de ma bouche. Juste des cris sorte.

-Courage Bébé. Ca arrive. Tu y es presque. Tu es fantastique.

Merci connard. Bah oui j'en démord pas & même si je l'aime, il reste un connard. Putain c'est fou ce que sa voix me fait effet! Je me détend un max. Tom est à côté. J'espère qu'il va bien. Je pense pas que les autres puissent réellement s'occuper de lui. & Lorelei chante toujours. Raaaaaah c'est pas que j'aime pas Thiephaine, ni qu'elle a une voix de cul, mais franchement là, c'est pas le moment. Bizarrement j'ai pas envie qu'elle arrête. Ca aussi ça me fait du bien. Merde je me sens descendre. Ca commence. Strify me regarde avec une tête de shouté. Merde y'a rien à matter là il sort juste... Bon ok, on est pas vraiment prêt.

-AAAArgh!!!

Mon cris, magnifique vous en conviendrez, s'offre un écos magnifique. Un autre Argh. Celui de Lore. Et elle hurle tout en chantant. Strify accoure me prendre la main. Par vengeance? Non pas vraiment, plus parce que j'ai mal. En tout cas j'écrase sa main dans la mienne. & le boulot commence.

Je vous passe les détails, mais je hurle, jure, cris, sue, injure, pleure... Bref tout un tas de truc bien pathétiques. Pour vous faire patienter en attendant qu'il sorte complètement, je vous indique que Pathétique viens du grec Pathos... Bref on s'en branle. Il est là... C'est Jamie avec dans son corps Takamasa-sama qui le sort...

Je sais parfaitement que ça ne sert à rien de m'exciter, d'avoir peur ou de tourner dans tout les sens, et je fais tout pour garder mon calme. À vrai dire, je crois que c'est en partie grâce à Miyavi que je ne suis pas fou à l'heure qu'il est...
Cet homme... Il faudrait que je le remercie... EN-FIN BREF! l'heure n'est pas au remerciements, ni à n'importe quoi d'ailleurs, à part la santé de Luka et l'apparition du petit être. Il y a trop de remue-ménage et ça m'énerve sérieusement. J'ai envie de tous les sortir dehors, mais je sais que certains sont quand même vachement à l'écoute de la patiente, genre Lorelei, Jennifer, peut-être Tom, et un peu Strify. Mais celle qui fait le boulot avant tout, c'est quand même Luka, et je l'admire franchement... heureusement que je ne suis pas une fille... je me vois mal résister à un truc comme ça.

-Bon t'a fini de penser, là? L'heure n'est pas notre ami, et le bébé est en train de sortir, et personne n'est là pour l'accueillir.
-Dis, tu veux me tuer ou me faire mourir sous le choc?
-Arrête de penser, je te dis, et fais ce que je te dis!

Je soupire, il est dur ce Miyavi, mais juste. Je respire un bon coup. La tête sort en premier. Tant mieux, on a au moins évité une opération.

-Bon, maintenant, tu attrapes délicatement la tête du bébé. Tu ne le tires pas, tu lui donnes simplement un appui. Au fur et à mesure que le corps arrive, tu lui sers de fauteuil. Surtout ne précipites pas les choses, c'est suffisamment dur pour Luka comme ça.
-Ok, ok, ça va j'ai compris...

Je suis habillement les conseils de Miyavi - qui est d'ailleurs hyper concentré - et sent les bébé sous mes doigts. Ça y est, il sort!
Jennifer attend derrière moi, et je sens d'ici les serviettes tièdes, qui serviront de première couverture au nouveau-né.

[Ok, pas de problèmes]

AH, PUTAIN! Ça y est, le bébé sort... Luka crie, injure tous ceux qui passent à côté, et même ceux qui ne passent pas. Alors, point de la situation pour comprendre:
Comme expliqué précédemment, le bébé sort, Luka crie, Strify lui prend la main, ou bien est-ce Luka qui lui écrase? Loreleï est prise de panique et se met à crier plus fort que Luka elle même. Jamie et Miyavi sortent le bébé. Et moi? Moi je réfléchi à la vitesse du son et retourne chercher d'autres serviettes, celles présentes étant recouverte de sang et de sueur.
Voilà, c'était un rapport détaillé du moment, en clair, cet accouchement a tourné à la zizanie.
J'attrape 6 ou 7 serviette au vol en me dirigeant vers le lavabo, je les y jette et les asperge d'eau... froide? Ce n'était pas d'eau froide dont nous avions besoin cette fois.
-Mais pourquoi n'y a t'il pas d'eau chaude dans cette putain de pièce?! criais-je. Comment vais-je faire!?
Sans que je m'en aperçoive, je commençais à paniquer moi aussi. J'attrapais les serviettes, un étrange phénomène s'en suivit. De la vapeur d'eau ne pouvait s'échapper de serviettes glacées...
"Mais bien sûr!" pensais-je. Mon pouvoir me permettait de chauffer ces serviettes. Je pris trois d'entre elles encore froides pour les repositionner sur le front et le ventre de Luka, qui au passage me gratifia du nom de "mycose géante", puis je revins au lavabo, m'emparant ensuite de 2 autres serviettes glacées. De la vapeur d'eau recommença a s'élever dans l'air. Je m'assurais que je chauffais bien ces bouts de tissus qui allaient accueillir un petit être. Ça y est, cela semblait être la bonne température.
Toujours avec ces mêmes serviettes chaudes, je me postais derrière Jamie, en position pour envelopper le bébé lors que sa sortie définitive. Puis j'attendis.

Tom ferma les yeux et chercha en lui la force de de redresser. Il avait compris que le bébé arrivait et sentait qu'il était de son devoir d'accompagner Luka. Enfin de l'aider psychologiquement. D'être là quoi. Et pas seulement comme un légume. Mais malgré tout, Tom n'allait pas bien du tout.

Déjà, il sentait tous ces passeurs autour de lui, qui n'attendraient pas qu'il se remette ou que le bébé soit majeur avant de lui faire la peau. Parce que là, oui bordel, il état vachement affaibli et ce n'était pas bon du tout. 

- Bill... Bill, mon frère, où es-tu quand j'ai le plus besoin de toi ? Seigneur faites qu'il aille bien.

Tom n'avait pas l'habitude de recourir à la prière. En fait, ce n'était pas son genre du tout. Mais il fallait bien convenir que, dans des circonstances pareilles, toute aide était la bienvenue. Il fallait poser son dossier partout comme qui dirait. Soupirant, il poursuivit donc :

Ah et euh faites aussi que... Euh... Le bébé de Luka et Strify (berk) aille bien. S'il vous plait. Et si c'est possible, que je ne meure pas maintenant. J'ai pas appelé ma maman pour Noël et je m'en veux alors ne me rappelez pas avant que j'ai réparé mes erreurs ! Pitié...  

Là-dessus, il réussit à ouvrir les yeux. Et recula de frayeur. Sur les pieds de Lorelei. 

- oh ! Oh pardon ! béguéya-t-il. 

Ce qu'il voyait ici le touchait profondement. Tous. Passeurs. Neanteurs. Neutres. Tous. Ils étaient là, réunis dans un même but. Aider Luka. Une telle entente pourrait-elle durer ? Toujours est-il que ce n'était pas l'heure des questions existencielles. Il se trouva un petit tabouret qu'il plaça à coté de la table d'ope, derrière la tête de Luka en fait. Et oubliant le trou dans son bras et sa douleur dans les jambes, il entreprit de lui masser les tempes en murmurant des paroles apaisantes. 

- Laaaa. Laaa. Tout va bien. Tout le monde va bien.

*même moi ?*

J'avais raison. j'avais eu raison ! C'étaient bien des cheveux, les cheveux de mon bébé !

HUM.
Quoiiii Weiss ?
Nan mais j'veux bien que tu sois content, coco, mais un bébé ça s'fait pas tout seul. ironisa ma louve blanche.
Oui ça va, de notre bébé. Happy ?
Very.

Je reportai toute mon attention sur Luka. Je ne voyais plus qu'elle. Tout le monde s'affairait autour d'elle, et je savais que le bébé ne courrait aucun risque. Par contre, je savais qu'Alina Sterner n'avait pas survécu. Quand j'en avais entendu parler, j'avais frissonné, redoutant le moment ou ce serait Luka qui prendrait sa place sur la table d'opé. Le moment où le bébé sortirait, et où tout le monde l'oublierait, elle. Je posai ma main sur son front.

- Tu as fait un travail formidable tu sais, murmurai-je de la façon la plus mièvre possible. Je t'aime.

Haha.
Chut. grondai-je, rougissant au passage. Weiss ne savait vraiment pas se taire.
Si j'ai envie d'abord. Tu entends les conneries que tu dis ?
Oui bah on aide comme on peut. Moi c'est pas mon trip de mettre mes mains dans son placenta, alors si je peux la soulager un peu moralement, je le fais.
Ah parce que là tu es utile ? Excuse moi, Strify chéri

Je levai les yeux au ciel mais me reprit rapidement. Il fallait sourire à Luka parce que j'avais lu quelque part qu'il fallait éviter tout choc émotionnel / stress / inquiétude à la nouvelle maman. Question de santé. Alors autant afficher un sourire à toute épreuve. Colgate, parce que je le vaux bien.

Mais j'avoue que je devrai remercier tous ceux qui l'auront aidée. Je vois ce gars blond, Jamie, et Lorelei, et Jennifer, même. Tom. Lui il est vraiment bien amoché, ça ne fait que confirmer ce que chacun sait ici : on n'énerve pas Ella. Mais bref. Tous l'auront bien aidée, et pour cela, je pourrais presque leur en être reconnaissant. Si j'avais une bonne conscience quelque part. Or, ce n'est pas le cas. Donc autant continuer à sourire, et voilà.

Je crois que Jennifer devrait être canonisée pour avoir un pouvoir si utile et s'en servir avec intelligence. Pourquoi cette jeune fille n'est-elle pas Néanteuse ? Pas le temps de m'en préoccupper, Luka commence le travail, avec Tom qui lui masse les tempes, Strify qui lui murmure des mièvreries à deux euros cinquante, et Jamie qui fait la sage femme avec Miyavi en prime. Super cool. Et moi je braille pour qu'elle m'entende malgré la cohue, ne quittant pas des yeux le futur nouveau né qui sort de l'utérus de la jeune fille.

-ALLEZ T'ES TOUJOURS UNE WARRIOR MA GRANDE ! POUSSE ! OUAIS T'AS VU, COMME DANS LES FILMS ! COMME DANS JUNO, ALLEZ GO MA GRANDE CONTINUE GOUDU ! "Sweet baby boy, my baby boy, my baby boy, sweet baby boy, my baby boy, my baby boy !"

Ouais, je sors des vieux surnoms et je chante toujours comme une bouffone, et alors ? Le gosse sort, donc si j'évacue pas tout ce qui se bouscule en moi eh bien je vais péter un cable. Mais un gros cable. Un vrai et tout. Enfin bref. On voit de plus en plus de bouts de bébé. Le torse, le ventre :

-POUSSE, LUKA, CA Y EST PRESQUE ! "Oh ! my son of the wind..."

Putain ça y est. Jamie tend les mains ver le petit. Et d'un geste précis, evidemment guidé par Miyavi...

-"My little Wunderkind..."

Il le sort ! Ca y est ! Il est là ! Le bébé est là. Celui qu'on attendait, celui pour quoi on est tous là...Je l'attrappe et hurle :

-"OH MON SEPTEMBRE DECEMBRE ROSE D'AMOUR APOTHEOSE ! BABY BOY ! "

Bon, je crois qu'on a compris. En plus j'avais raison. C'est vraiment ça. C'est un "baby boy". Mais au cas où on ne l'aurait pas compris, je braille, dans toutes les langues que je connais, d'abord le Bulgare qui ressort plus facilement sous le coup de l'émotion :

- е момче ! C'est un garçon ! Es ist ein Junge ! It's a boy !


Et voila l'aut' qui crie en réponse. Ah oui, c'est bien bébé. Au moins, tu ne vas pas mourir. Et dans une magnifique gerbe de poussière, apparait au creux des bras du bébé, une souris. Un bébé souris encore aveugle et tout trempé lui aussi. Magnifique. Au moins c'est pas un vampire ou je ne sais quoi d'autres. Cool.
Je coupe le cordon d'un coup sec, pas de temps à perdre. Et je tend le bébé à Jenn, la première personne que je vois, pour qu'elle lave le bébé. Mon choix n'est pas si mauvais puisque, elle, au moins, elle pourra avoir de l'eau CHAUDE. Je lui précise également de faire très gaffe au minuscule Daemon.

Puis je m'approche de Luke, après m'être lavé les mains, et lui dit doucement :

-C'est fini Luka, c'est fini. Ton bébé arrive, Jenn est en train de le laver. Tu m'as entendu, hein, c'est un garçon. Un magnifique petit garçon. Il te...Vous ressemble. Il est splendide. Et il a son Daemon. C'est une souris pour l'instant, mais comme tu le sais ils changent de forme pendant l'enfance.

Je file me laver les mains et préparer un berceau pour le gosse. Ah ben tiens, c'est d'ja fait. Marvellous. Bon maintenant, il lui faudrait peut-être un nom, à c'petit.

Le voilà qui sort, le petit. Enfin, il est déjà sorti. Pour moi, j'étais totalement indifférent aux braillements exténuants du bébé. Je l'avais tenu le cours instant où il était sorti. Puis, il est passé de mains en mains. Son daemon est une souris?! Mieux vaut éviter de l'approcher de Syeri. Il n'en ferai qu'une misérable bouchée. Mais non, mon daemon est le plus gentil qui soit voyons (a).
Bref, remarquant que je n'avais plus rien à faire ici, et que ma présence n'était pas demandée, je m'écartais de la population environnante, et m'adossai au mur en soupirant. Décidément, c'était un peu trop en une journée pour moi. Les femmes étaient faites pour ça, pas nous. D'ailleurs, ce n'était pas aussi faux que ça. J'observais Tom d'un œil malicieux. J'aurais pu rire, mais m'en retint.

-Bon, j'pense qu'on peut se passer de tes services, maintenant.
-Tu t'es bien débrouillé, je te félicite.
-Ah? Ben merci, j'ai pas fait grand chose mais bon, si tu le dis.
-Bon, je pense que tout ira bien maintenant, alors j'y vais.
-D'accord, merci du coup de main.
-Pas de problème, appelle-moi quand ce sera le tour de quelqu'un d'autre. sourit Miyavi.

J'acquiesçai de la tête. Croisant les bras, je sentais Comme une présence se retirer de mon corps. Ça y est, c'était bel et bien terminé. J'allais quand même rester ici jusqu'à la fin, histoire de soutenir moralement tout ce petit monde, mais je n'irais pas les emmerder une nouvelle fois. Je soupirai de nouveau et aperçu Syeri qui attendait doucement que tout ceci se termine. Je souris et fermais les yeux, dans un chahut incessant.

-Mes sincères félicitations, Luka.

Lore m'a confié le petiot, c'était donc à moi de le laver, avec moi il sera tout beau tout propre. Je me dirigeais vers le lavabo, le bébé enroulé dans la serviette dans mes bras, il continuait de pleurer, se calmant toutefois en comprenant que l'oxygène ne pouvait pas lui faire de mal.
Ce maudit lavabo qui ne disposait pas d'eau chaude, il faudra que je dire à Lorelei de vérifier la fiabilité de son système sanitaire. J'ouvrais le robinet et bouchais le trou d'évacuation. L'eau était glacée, vraiment, je me demandais comment elle ne pouvait geler sur place. J'attendais que le réservoir soit assez rempli. Je plongeais ma main au fond.
-Aah, 'tain, c'est froid!
La vapeur d'eau commençais à monter, l'eau était devenue assez convenable, il fallait que j'y plonge l'enfant. J'avais l'impression de baptiser quelqu'un (Je suis le pape!). Le petit se débattait un peu, mais il comprit très vite que je ne voulais pas lui faire de mal.
-Voilà, reste calme, ta maman est là, tu vas bientôt la rejoindre. Mais avant il faut que tu sois présentable..
Je sais, je ne suis pas douée pour parler avec un bébé, en même temps, il ne comprenait pas un mot de ce que je disais, c'est un peu frustrant.
L'eau était devenue rouge très vite, le sang s'était quelque peut dilué, ainsi que le liquide amniotique était partit. Je chopais une autre serviette propre et enveloppa le gamin. L'eau se cassait dans les égouts. Je m'approchais de Luka et lui tendais son fils.
-Il est magnifique, tiens.
Elle le prit dans ses bras encore un peu tremblant et le sourire d'une femme heureuse s'afficha sur son visage.

Quand le bébé était enfin sorti, je m'étais écroulé en arrière en soupirant de bonheur. Enfin, j'en avais terminé avec cette présence. Certes je la devais à mes amies, à Lore, et encore plus à Luka, mais là, je ne pouvais qu'être soulagé que cela se termine. En plus, ça ce finit bien (pas comme cette pauvre passeuse d'Alina ! Mais bon, c'est bien connu, ils ne sont pas assez intelligents, pas aussi scientifiques que nous, et trop fiers pour demander de l'aide. A BAS LES PASSEURS ! Ok, j'me tais.)

J'étais donc très heureux très content pour le bébé, mais vu mon état, je n'aspirais qu'à une chose : prendre une douche pour inspecter les dégâts, et (en fait, 2 choses) DORMIR. Plus que jamais U_u Je n'allais pas me lever avant 17 heures demain, c'était sûr et certain ! Bill ralerait encore que ce ne sera pas grâce à moi qu'on gagnera la guerre, mais tant pis. Je suis à plat.

Mais il me restait une dernière corvée avant de rentrer à la maison. Je devais dire un petit mot à Luka, et surtout, dire à Lore que "non désolé je n'assisterai pas au super apéro que tu as organisé pour nous tous mais oui je m'en vais et non merci je ne veux pas que tu me frappes". LOL Enfin bref, dernier effort pour mon pauvre corps endolori.

Je me penchai donc sur la maman du jour, et lui passai amicalement les mains sur les épaules.

- Félicitation, ma belle. Tonton Tom est fier du beau petit garçon à qui tu as donné le jour !

Alors, je me dirigeai vers ma copine blonde, un peu (énormément !) mal à l'aise :

- Lore, susurrai-je, chou, je m'en vais hein.

Et avant qu'elle ne puisse me tuer, je partis en courant presque. Ce qui fut une grave erreur car je me tordis de douleur dans le couloir. Mais bon, j'étais parti !






( HJ vous m'excuserez à cause de Strify et de VOUS TOUS j'ai pris le pli, j'écris à la 1ère xD MERDE. )

ça y était.
Je m'approchai de Luka, qui portait le bébé dans ses bras. Elle m'avait demandé de lui donner un nom. Certes, pas poliment, mais elle me l'avait demandé. C'était à moi de donner le premier nom du bébé.

Tendrement, je m'agenouillai près d'elle, et contemplai le bébé, avec ce que je supposai être de l'amour paternel.

- Eric. dis-je d'un coup, presque brusquement.

Les yeux de Luka s'agrandirent, et elle donna le reste du nom de notre enfant. Je lui souris, et déposai un baiser sur sa joue.

- Merci, Luka, d'avoir porté cet enfant.

C'était peut-être bête ou même niais, mais je me sentais obligé de la remercier, parce que c'était de la reconnaissance que je ressentais pour cette jeune femme qui avait laisser son corps se déformer pour accoucher du fruit de notre amour.

Et de ta brutalité.

ça va, Weiss. grondai-je méchemment.

Je rigole. Je voulais te féliciter.

Mouarf.

Si, sincèrement. Strify papa, ça met un nouveau chapitre à notre vie commune !

Tu veux être parrain ou quoi ?

Bah ouais

Je levai les yeux au ciel et ricanai. Les gens ne comprendraient pas pourquoi, mais tant pis ! je portai mon doigt aux lèvres du bébé, et gagatisai. J'allais être terrible, comme paternel.